Un an après le début des émeutes, le traumatisme persiste
La FPLS alerte et demande à faire de la santé mentale un axe central du projet de reconstruction de la Nouvelle-Calédonie.

L’étude QuidNovi menée en 2024 révélait que 23% des soignants présentent aujourd’hui des signes de stress post-traumatique modéré à sévère. Si le sondage concerne les professionnels de santé, la fédération considère qu’il est aussi révélateur de l’état d’esprit de l’ensemble de la population. Emy Pirrone est hypnothérapeute et membre du bureau de la fédération des professionnels libéraux de santé. Comme elle le décrit, les professionnels du secteur constatent effectivement un traumatisme chez certains de leurs patients.
"On voit bien qu'il y a un sursaut de dépressions chroniques, de douleurs chroniques (...). On peut parler de traumatisme dans certains cas."
Comme écrit la FPLS dans son communiqué, « ce que nous avons traversé collectivement en mai 2024 constitue un traumatisme majeur, qui appelle une réponse à la hauteur ». Les membres de la fédération demandent, entre autres, la mise en place d’une cellule d’écoute thérapeutique de grande ampleur.
Pour la FPLS, la prise en charge psychologique concerne aussi les auteurs de violences survenues l’année dernière. Elle demande la mise en place d’un accompagnement psychologique pour les mineurs et adultes incarcérés.