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Une partie de l’église de Tyé à Poindimié détruite par un incendie

La chapelle, la sacristie et l’autel ont été ravagés. La structure, elle, ne s’est pas effondrée.

13 août 2024 à 19:58
Intérieur église

Une enquête a été ouverte pour dégradation volontaire par incendie de l’église du Sacré-Cœur de Tyé à Poidimié. Un nouvel incendie d’un édifice religieux qui provoque de nombreuses réactions, et sur lequel le procureur de la République a donné hier soir des détails. 

Hier matin vers 4h30, un habitant a donné l’alerte en apercevant d'importantes fumées s'échapper du bâtiment. Les premières constatations faites sur les lieux ont permis d'établir la présence dans l'église d'au moins 7 départs de feu, alimentés notamment avec des tissus ou rideaux trouvés sur place explique le procureur de la République.  La toiture et les murs de l'église ne semblent pas avoir été impactés par l'incendie, mais la chapelle intérieure, la sacristie et une partie de l'autel sont gravement endommagés. Du mobilier et des vêtements ont été détruits par le feu indique encore Yves Dupas. L'intervention rapide des pompiers a permis incontestablement de limiter l'ampleur des dégâts. Les auteurs seraient entrés sans effraction dans l'église, par une porte latérale qui n'était jamais fermée à clef, même la nuit précise-t-il et l’intervention des pompiers a permis incontestablement de limiter l’ampleur des dégâts. 

 

Dégâts auprès de l'autel
Les dégâts autour de l'autel de l'église de Tye
sacristie endommagée
Le feu a également été mis à la sacristie

Cette église fait partie du patrimoine Calédonien. Construite en 1866, principalement en bois et torchis, elle avait été entièrement rasée en 1899, puis reconstruite sous sa forme actuelle. Elle avait été restaurée 100 ans plus tard, en 1999. Elle est classée depuis 1991. 

Les enquêteurs et le parquet entendent déployer tous les moyens nécessaires à l'identification et l’interpellation des auteurs de ces faits intolérables indique encore le procureur de la République. Les gendarmes ont procédé au recueil de plusieurs témoignages et des techniciens d'identification criminelle sont sur place afin de relever tous les prélèvements utiles dans le domaine de la police technique et scientifique.

Le procureur de la République souligne enfin que le délit de détérioration ou de destruction volontaire par incendie ou moyen dangereux pour les personnes est puni de la peine de 10 ans d'emprisonnement et d'une amende de 150 000 euros, c’est-à-dire 18 millions de Francs.

Ce nouvel incendie d’un édifice religieux provoque des réactions, mais aussi de l’incompréhension pour le président de l'UPM, Victor Tutugoro, qui condamne avec la plus grande vigueur ce nouvel incendie. 

 

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