La fréquence aux couleurs de la France

Objectif 45 000 tonnes par an

Être rentable le plus tôt possible. C'est la volonté de Prony Resources dont la direction s'est livrée à un point de situation.

Par Elizabeth Nouar 7 octobre 2025 à 09:09
Etat major PRNC

Malgré un secteur encore très perturbé et une situation financière fragile, l'usine du Sud se fixe l'objectif d'une production de 45 000 tonnes par an. Un objectif possible notamment après un bon mois d'août et un très bon mois de septembre où la production a atteint 3652 tonnes.
Le commentaire de Thibaut Martelin qui a été nommé, en juillet dernier, président de PRNC pour succéder à Béatrice Pierre

La production est en amélioration mais la trésorerie reste extrêmement tendue. La visibilité n'est que de quelques mois et cela grâce au prêt d'Etat contracté en juillet 2025. La situation reste fragile reconnait le président de PRNC qui a été interrogé sur le projet de reprise de l'usine du Sud

Là encore, la situation politique nationale ne facilite pas les choses puisque la transaction avec le consortium NBM est aux mains de l'Etat. Il faut donc, là aussi, le plus vite possible des interlocuteurs qui aient mandat pour signer.
Dans ce contexte, PRNC a mis en place un plan ambitieux d'économie avec de nombreuses initiatives déployées sur 3 ans, jusqu'en 2028. Cela passe par l'innovation pour trouver des solutions techniques, par la baisse des coûts énergétiques, avec notamment un recyclage de la vapeur mais aussi par une diversification des produits, une rationalisation des coûts et une évolution de la sous-traitance ou de la gouvernance. 

La production se fait à destination de clients traditionnels, essentiellement Vale et Tesla, mais avec un produit très attractif souligne Thibault Martelin parce que le coût du NHC est très compétitif par rapport à celui des mattes de nickel.
PRNC qui poursuit, par ailleurs, le projet Lucie pour une mise en service début 2026

A ce propos Thibaut Martelon s'agace de la polémique au tour du trou supplémentaire sur l'émissaire marin. Il explique qu'il est nécessaire à l'augmentation du volume d'eau à traiter, du fait du pressage des résidus.
Stocker des résidus secs, cela génère plus d'eau et il faut donc améliorer les capacités de rejet de l'émissaire marin mais PRNC souligne que les eaux sont traitées et qu'elles sont très proches de l'eau de mer sauf qu'elles ne sont pas salées

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