La fréquence aux couleurs de la France

2024, année de rupture pour le Territoire selon l'AFD

La situation économique et sociale de la Nouvelle-Calédonie bouleversée depuis les émeutes 2024. L’AFD a présenté son édition 2025 de l’observatoire des communes.

Par Léana Colombo 4 décembre 2025 à 05:43
afd

Pas de réelle surprise concernant ce rapport de l’AFD qui confirme que l’année 2024 aura été un tournant social et économique pour la Nouvelle-Calédonie. La situation financière des communes a été durement affectée par la crise de 2024. Après une accélération en 2023, les investissements des communes ont connu un coup d’arrêt l’année suivante. De même, les dotations et participations, premières sources de recette des communes ont reculé de 16,5% sur un an, tout comme les recettes d’exploitation et les recettes fiscales qui enregistrent une chute conséquente. Toutefois, la situation se révèle moins dégradée qu’anticipée explique Thomas de Guberbatis, directeur de l’agence française de développement. 

L’AFD souligne également l’effort considérable et exemplaire des communes durant cette période particulière pour maitriser leurs dépenses, permettant ainsi d’amortir partiellement le choc économique. Pascal Vittori, maire de Boulouparis et président de l’association française des maires de Nouvelle-Calédonie. 

Durant cette crise qu’a connu la Calédonie, les associations ont joué un rôle majeur dans le maintien du lien social mais aussi économique. Ces dernières représentent environ 5% de l’emploi salarié en Nouvelle-Calédonie et génèrent une activité économique significative, même lorsqu’elles ne sont pas employeuses. Dans un questionnaire soumis aux communes par l’AFD, 100% des communes interrogées ont répondu octroyer des subventions à la suite de demandes reçues des associations. Pour autant, ces mêmes associations qui étaient déjà en difficulté avant mai 2024 peinent à garder la tête hors de l’eau. Des perspectives qui ne sont pas optimistes puisqu’elles devraient avoir une baisse de 13% de leurs ressources dans les années à venir. Quentin RETALI, directeur du Chapitô et co-président du collectif des associations de Nouvelle-Calédonie. 

Selon les premières prévisions de l’AFD, 2026 ne s’annoncent pas meilleure car les communes ne pourront toujours pas assurer l’investissement, d’autant plus que nous entrons dans une période électorale.

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