Naima Moutchou se veut une partenaire exigeante mais loyale
La nouvelle ministre des outremer intervenait en visioconférence depuis Paris, pour la première réunion plénière dans le cadre du pacte de refondation économique et sociale.

La ministre des outremer s'est adressée aux responsables politiques économiques et sociaux calédoniens. Autour du haut-commissaire Jacques Billant et de la directrice de la mission interministérielle, Claire Durrieu, le président du gouvernement et plusieurs membres de l'exécutif, la présidente du congrès et les chefs de groupe, les présidents des provinces, les représentants des maires, les présidents des chambres consulaires, du CESE, du sénat coutumier, des organisations patronales et les représentants des syndicats. Beaucoup de monde dans la résidence du haut-commissaire pour lancer le pacte de refondation.
En visioconférence depuis Paris, le député Nicolas Metzdorf, le sénateur Georges Naturel et la ministre des outremer tout juste installée rue Oudinot.
Naima Moutchou a déclaré qu'elle prenait ses fonctions avec humilité et détermination, et elle s'est présentée comme une femme de conviction, une femme de dossier et une femme de caractère. "Je suis libre et je suis tenace" a-t-elle ajouté.
La ministre des outremer a par ailleurs rappelé que le Premier ministre Sébastien Lecornu a fait de la Nouvelle-Calédonie une priorité de l'action du gouvernement et elle a affirmé que la mise en œuvre de l'accord de Bougival allait se poursuivre.
Elle a également annoncé sa venue sur le territoire pour poursuivre le dialogue avec l’ensemble des partenaires, y compris le FLNKS.

Pour Naima Moutchou, le contexte institutionnel ne doit pas suspendre la reconstruction économique et sociale du territoire parce que la transformation du modèle calédonien ne peut plus attendre et elle a salué la méthode choisie, une méthode fondée sur la concertation et la transparence, avec deux axes essentiels pour la reconstruction : les mesures d’urgence indispensables pour soutenir la relance économique et les réformes structurelles de long terme.
Parmi les priorités, le secteur du nickel qui traverse une crise profonde, mais "qui est le symbole de la souveraineté économique de la Nouvelle-Calédonie".
Elle évoque aussi la diversification de l'économie calédonienne et enfin la création d’un projet de société pour réparer les fractures sociales et identitaires qui ont mené à la crise de mai 2024. Il faut faire de la jeunesse calédonienne une priorité a déclaré la ministre des outremer qui veut être une partenaire exigeante, mais loyale et qui a affirmé aux responsables calédoniens que l'Etat sera à leurs côtés.