Manuel Valls bousculé à l'Assemblée nationale et au Sénat
La proposition d'indépendance association posée par le ministre des outremers, suscite des réactions, des interrogations et des inquiétudes tant chez les députés que chez les sénateurs.

Une semaine après l'échec des discussions sur l'avenir institutionnel, le ministre des Outre-mer de retour à Paris a été rattrapé par le dossier calédonien. Manuel Valls s'est retrouvé sur la sellette lors des séances des questions au gouvernement, d'abord à l'Assemblée nationale puis au Sénat.
Sa proposition d'indépendance association a d'abord été épinglée par la députée de Mayotte, Estelle Youssouffa, qui a fait un parallèle entre la situation de Mayotte et celle de la Nouvelle-Calédonie et qui a reproché au ministre des Outre-mer d'avoir proposé aux calédoniens une indépendance déguisée
Cette interpellation a agacé Manuel Valls et le ministre des outremers a rappelé sa position et sa proposition d'un partenariat entre la France et la Nouvelle-Calédonie
Mais cette réponse n'a pas satisfait la député de Mayotte et elle a vertement répondu, à son tour, au ministre des outremers.
Manuel Valls n'en avait pas fini pour autant avec la Nouvelle-Calédonie. Le député des Bouches du Rhône Olivier Fayssat du groupe Union pour la droite républicaine s'est adressé au Premier ministre en mettant directement en cause l'amateurisme du ministre des outremers
Et c'est Manuel Valls qui a répondu en affirmant qu'il faut, avant tout, aboutir le processus de décolonisation et permettre l'exercice du droit à l'autodétermination.
Le ministre des outremers sur la défensive mais il a de nouveau dû batailler au Sénat, une heure plus tard, lors de la séance des questions au gouvernement. Là encore il a été interpellé très vivement sur sa proposition d'Etat associé par le sénateur socialiste du Val d'Oise Rachid Temal
Fin du processus de décolonisation et droit à l'autodétermination du peuple kanak ce sont les conditions de la paix, selon Manuel Valls qui n'assume pas l'indépendance association
Et c'est le sénateur calédonien Georges Naturel qui, à son tour a interpellé le ministre des outremers avec des questions très précises
"Comme on ne peut pas faire un référendum sans les kanak on ne peut pas faire une réforme du corps électoral contre les kanak" Manuel Valls
Dans sa réponse Manuel Valls confirme qu'il n'y aurait pas de nouveau report des élections mais il ne fixe pas de date et il réaffirme que pour lui, un accord est indispensable