La fréquence aux couleurs de la France

L'UC en quête de respectabilité après le 13 mai

Lors de son 55ème congrès, l'Union calédonienne réaffirme son objectif d'accession à la pleine souveraineté mais elle veut poursuivre les discussions sur l'avenir avec l'Etat et son partenaire local

Par Elizabeth Nouar 28 novembre 2024 à 09:11
Bureau UC

L'Union calédonienne dressait, ce jeudi, le bilan de son 55ème congrès réuni le week-end dernier à la tribu de Mia à Canala. Le nouveau bureau s'est présenté lors d'une conférence de presse sous la présidence d'Emmanuel Tjibaou qui étrennait son nouveau mandat. Il était entouré de son nouveau bureau. Seuls absents, le 1er vice-président, Pierre Chanel Tutugoro et, bien sûr, le commissaire général, Christian Téin qui est incarcéré en métropole.
A ce titre, l'UC réclame de nouveau la libération des prisonniers et elle invoque, aussi, la présomption d'innocence.
Sur le fond, elle réaffirme son objectif d'accession à la pleine souveraineté en déclarant que rien ne peut se faire sans consensus. Elle dénonce l'organisation du 3ème référendum et le projet de dégel du corps électoral qui ont entrainé, selon elle, le soulèvement du 13 mai.

Mais le 55ème congrès était un congrès de clarification et quand on est un indépendantiste on ne peut pas faire prévaloir la violence déclare Emmanuel Tjibaou

"Quand on est un mouvement politique, on a des obligations de respecter les valeurs qui sont portées par notre mouvement"

Et ce congrès devait également clarifier les relations en interne reconnait le nouveau président de l'Union calédonienne

Le président de l'Union calédonienne évoque une volonté d'accession à la pleine souveraineté mais elle doit se faire pacifiquement, dit-il, parce que l'on est dans une démocratie. Il lui a été demandé pourquoi, dans ces conditions, l'UC n'a pas condamné les violences insurrectionnelles ?

"La poursuite des discussions, c'est la volonté du nouveau bureau"

Le nouveau bureau de l'UC veut reprendre les discussions. Même si sa motion de politique générale est très dure et évoque un calendrier de négociation qui doit aboutir à la signature de "l'accord de Kanaky" au plus tard le 24 septembre 2025 pour fixer une date d'accession effective à la pleine souveraineté.  Mais, dans le même temps, l'Union calédonienne se dit prête à reprendre les discussions avec l'Etat et avec les partisans de la France pour trouver un accord avant les élections de novembre 2025.

Emmanuel Tjibaou ajoute qu'à trop vouloir modifier les formats de comités des signataires en rencontres bilatérales, on se perd et il demande à l'Etat de poser un cadre dans lequel les 3 partenaires doivent écrire la suite de l'Accord de Nouméa. L'UC précise, aussi, que les discussions ne peuvent reprendre qu'après le congrès du FLNKS, qui reste le seul interlocuteur légitime de la mouvance indépendantiste. Des discussions devraient avoir lieu en interne avec l'UPM et le Palika qui ont annoncé leur retrait du FLNKS.

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