Le plan de réforme adopté de justesse
Le plan des réformes budgétaires, sociales et fiscales visant à rétablir l’équilibre des finances publiques de la Nouvelle-Calédonie, a été adopté, au terme d'une très longue séance du congrès et après de très vifs débats.

Le plan des réformes budgétaires, sociales et fiscales visant à rétablir l’équilibre des finances publiques de la Nouvelle-Calédonie, prévoit environ 20 milliards d'économie et il doit permettre, à la fois, de relancer l'économie et de retrouver les équilibres financiers, d'ici 2028.
L'adoption de ce plan de réforme conditionne, par ailleurs, le versement par l'Etat de la deuxième tranche du PGE.
Préparé par le gouvernement, il était soutenu, dans un premier temps, par les Loyalistes et le Rassemblement mais tous les autres groupes politiques y étaient opposés.
Il a finalement été adopté par 25 voix contre 21.
La séance a été marquée par divers rebondissements, par le dépôt de plusieurs amendements et par de nombreuses suspensions.
Dès l'ouverture des débats, l'Eveil océanien a déposé une motion préjudicielle, avant de la retirer. La présidente du congrès a tenté, quant à elle, de renvoyer le texte en commission mais elle a dû y renoncer.
Les débats ont souvent été houleux. L'Eveil océanien a dénoncé un braquage de la population, Calédonie ensemble a parlé d'une attaque contre les plus défavorisés et l'Union calédonienne a reproché à ce plan d'être composé de mesures d'inspiration libérale. Face à l'opposition de ces différents groupes, Thierry Santa, membre du gouvernement en charge des finances, a tenu à faire une mise au point très ferme
Malgré la situation, il n'y avait pas de majorité pour adopter le plan de réforme mais, en fin de journée, un amendement a débloqué la situation avec la création d'un comité de suivi qui sera composé du président du congrès, du président du gouvernement, des chefs de groupes et des présidents des assemblées de province.
Un élément qui a convaincu le groupe UNI de voter en faveur du texte comme l'explique Itoupane Tiéoué
L'Eveil océanien, l'Union calédonienne et Calédonie ensemble ont voté contre le plan de réforme.
Les partisans de la France, Loyalistes et Rassemblement, et l'UNI ont voté pour et le texte a finalement été adopté au grand soulagement de Virginie Ruffenach, chef du groupe Rassemblement
Soulagement aussi pour le gouvernement qui a préparé ce "plan de réformes budgétaires, sociales et fiscales visant à rétablir l’équilibre des finances publiques de la Nouvelle-Calédonie." La réaction du porte-parole Christopher Gyges
Le plan de réforme a donc été adopté et un amendement précise que les orientations, contenues dans ce plan, seront mises en œuvre sous la forme de lois du pays et de délibérations après examen par le comité de suivi du plan de réforme qui a donc été créé.