Le "conclave" de Deva joue les prolongations
Les discussions à huis clos qui devaient se terminer ce mercredi vont se poursuivre encore quelques temps

Les discussions sous forme de conclave qui devaient se terminer ce mercredi après-midi, vont finalement se poursuivre pour une durée indéterminée. Les délégations calédoniennes, le ministre des outremers, Manuel Valls, et le conseiller du Premier ministre, Éric Thiers, vont encore passer la nuit au Sheraton Deva, mais on se perd en conjectures sur les raisons de cette prolongation.
Hier, d'après nos informations, le climat s'était tendu au deuxième jour de discussions et les échanges semblaient achopper sur la question statutaire et le projet d'accord politique proposé par Manuel Valls.
Un projet qui serait celui d'une forme de souveraineté en union avec la France, une sorte d'indépendance association sur lequel es partisans de la France expriment, depuis le début, leur opposition.
Les discussions se sont poursuivies tard dans la soirée de mardi avant de reprendre ce mercredi matin.
Elles se déroulent apparemment sous divers formats, en bilatérales et en plénières, entre partenaires calédoniens et avec les représentants de l'Etat. Il y a aussi beaucoup de suspensions de séances.
Dans la matinée, il semblait convenu que tout le monde rentre à Nouméa cet après-midi. On avait même envisagé des prises de parole des uns et des autres et c'est à la mi-journée que les choses se sont accélérées avec l'annonce d'une prolongation des discussions.
Le haut-commissaire, Jacques Billant, a quitté Bourail mais tous les autres sont restés sur place et poursuivent les discussions.
On ne sait pas sur quoi portent ces échanges mais, a priori, ils se consacrent autour du corps électoral et des équilibres au congrès.
Difficile de savoir si les délégations quitteront Bourail avec un compromis, un accord, ou même un petit accord sur la seule question du corps électoral qui permettrait de préparer les élections provinciales.
Difficile même de savoir quand il sera mis fin à ce conclave et quand les uns et les autres regagneront Nouméa.
A priori, le ministre des outremers ne sera pas à la Croix de Lorraine pour le dépôt de gerbe du 8 mai à Nouméa. A l'heure actuelle, on ne sait pas non plus s'il quittera la Calédonie ce jeudi après-midi comme cela était prévu à l'origine.
Manuel Valls avait déclaré qu'il resterait le temps nécessaire et on sait qu'il tient absolument à un accord et, surtout, à ne pas rentrer les mains vides à Paris. Cela reste toutefois un pari très difficile à relever mais il y aura consacré du temps avec des discussions qui ont débuté mercredi dernier et qui vont encore se poursuivre pendant au moins, plusieurs heures.