"Experts" de l'ONU : la mise au point du Haut-Commissaire

Dans un communiqué, le haut-commissaire tient à réagir au communiqué des 4 rapporteurs spéciaux qui agissent en leur propre nom dans le cadre des procédures spéciales du conseil des droits de l’Homme des Nations Unies.

"Leur communiqué de presse contient des allégations graves qui sont factuellement inexactes et qui suscitent de nombreuses et sérieuses interrogations quant à leur fondement" écrit le haut-commissaire.

Il indique que ce communiqué fait état de chiffres et d’informations erronés, et que les allégations relatives aux arrestations arbitraires ou aux disparitions forcées, notamment, sont dénuées de tout fondement. 

Pour le représentant de l'Etat, ce communiqué entretient une confusion complète entre des manifestants pacifiques et des émeutiers armés.

Louis Le Franc précise que, sur l’emploi des forces de l’ordre, les exactions qui ont débuté le 13 mai dernier ont nécessité, par leur ampleur, un déploiement de plus en plus important afin de garantir la sécurité des Calédoniens sur l’ensemble du territoire. Il rappelle que 616 gendarmes et policiers ont été blessés et que 2 gendarmes ont été tués dont l'un, âgé de 22 ans, a été atteint d'une balle à la tête.

Louis Le Franc tient également à préciser que les forces armées ont essentiellement assuré un soutien logistique et d’aide à la population en assurant du transport de fret et de passagers, en réalisant des évacuations sanitaires et en assurant la surveillance des emprises portuaires et aéroportuaires.

Les Forces armées n’ont effectué aucune mission d’ordre public insiste le haut-commissaire.

Il réaffirme également – et je cite – qu'il n’y a jamais eu de milices armées en Nouvelle-Calédonie mais que des voisins vigilants se sont organisés pour défendre leur quartier.

En conclusion de cette mise au point le haut-commissaire écrit que la France rappelle que la priorité porte sur la cessation complète des violences, le dialogue entre les différentes parties sur l’avenir en commun en Nouvelle-Calédonie dans le cadre de l’Accord de Nouméa, et la reconstruction des infrastructures publiques et privées de Nouvelle-Calédonie.

Fin de citation de ce communiqué du Haut-commissaire Louis Le Franc. 

Et de son côté, l’ambassadrice de France dans le Pacifique apporte des éléments complémentaires. 

Véronique Roger-Lacan, qui souligne elle aussi que le communiqué des pseudo-experts contient des allégations graves qui sont factuellement inexactes et suscitent de nombreuses et sérieuses interrogations quant à leur fondement, précise que la France a été saisie par les procédures spéciales du Conseil des droits de l’Homme sur la situation en Nouvelle Calédonie, par voie écrite, et qu'elle répondra dans les délais fixés, conformément aux procédures qui régissent ces saisines, en particulier le principe du contradictoire. 

Elle souligne que ce communiqué ne tient pas compte de ses réactions, à venir. La France rappelle que les positions exprimées par les titulaires des procédures spéciales ne représentent pas celles du Conseil des droits de l’Homme des Nations Unies ni celles du Secrétariat des Nations Unies.   

L’ambassadrice de France pour le Pacifique ajoute que la France coopère pleinement avec les Nations Unies sur la Nouvelle-Calédonie dans le cadre du Comité de décolonisation et de l'Assemblée Générale. 

La France rappelle que lors du 3^ème referendum sur l’autodétermination de la Nouvelle-Calédonie des experts des Nations Unies ont constaté sur le terrain la régularité du scrutin.  Elle poursuivra cette coopération et continuera à agir en toute transparence et en dialogue étroit avec la région et en particulier le Forum des îles du Pacifique.

Fin de citation