Des prises de paroles sur la Calédonie, à Paris.

Manuel Valls, le ministre des outremers, a affirmé lors d’une interview sur France Inter qu’une présence française était indispensable en Nouvelle-Calédonie, pour faire face aux « prédateurs » de la région indopacifique. « Il y’a d’autres formes de colonialisme qui s’instaurent dans cette région, notamment à travers la Chine » a-t-il déclaré. Et d’ajouter : "La France, dans le cadre de la stratégie indopacifique annoncée par le président de la République il y a deux ans, a son mot à dire à travers la Polynésie française, Wallis-et-Futuna, et la Nouvelle-Calédonie". Et de poursuivre : "Qu'on soit indépendantiste ou non, on souhaite ce lien avec la France pour préserver une certaine idée de la démocratie, une certaine idée de ce qu'est l'économie, du vivre ensemble. Donc cette présence française, d'une manière ou d'une autre, à travers notamment la Défense et la monnaie, est indispensable en Nouvelle-Calédonie", a insisté le ministre des outre-mer.

Cela n’a pas empêché Manuel Valls de réaffirmer, selon lui, la pertinence de sa proposition d’indépendance-association en Nouvelle-Calédonie. Il se félicite d’avoir su ramener les partenaires autour de la table et pointe encore une fois les loyalistes et le rassemblement.

Manuel Valls a été vivement critiqué par les députés LR sur son projet d’indépendance-association. Le candidat à la présidence du parti, Laurent Wauquiez, s’est aussi exprimé hier sur Europe1-Cnews. « Je ne suis pas au soutien d’un gouvernement qui va aller contre la volonté des Calédoniens pour leur imposer l’indépendance malgré eux » a-t-il déclaré. Laurent Wauquiez, qui qualifie « d’indigne » l’action du ministre de l’outremer Manuel Valls.