
Le Journal
Le 24 septembre 1853 et les suivants... avec l'historien Luc Steinmetz
Le 24 septembre 1853, c'est la date de la prise de possession de la Nouvelle-Calédonie par l'amiral Febvrier Despointes "au nom de la France" et sur ordre de l'empereur Napoléon III, selon les lois du droit international de l'époque.
Quelques jours plus tard, le 29 septembre, c'est l'ile des pins qui se place sous le protectorat de la France. Mais il faudra attendre 1871 pour que cette date soit célébrée et c'est en 1903, pour le cinquantenaire du rattachement à la France, que de grandes festivités sont organisées.
Ce sera le cas, également, pour le centenaire en 1953, qui a donné lieu à des fêtes grandioses nous a rappelé Luc Steinmetz en notant, notamment, l'intervention du député Maurice Lenormand qui évoquait, en 1953, l'attachement indéfectible de la Calédonie à la mère patrie.
Autre date fondamentale, selon Luc Steinmetz, dans les relations entre la France et la Nouvelle-Calédonie, le référendum du 28 septembre 1958. C'est le référendum d'approbation de la constitution de la 5ème République mais par ce vote, les outremers devaient aussi se prononcer pour ou contre leur maintien au sein de la République et la Nouvelle-Calédonie a dit OUI à 98% avec une participation de 65%, et alors que 60% de l'électorat était constituée de mélanésiens. Pour Luc Steinmetz, ce vote change tout car il donne une approbation bilatérale à la présence de la France en Nouvelle-Calédonie
Le temps passe, les positionnements évoluent et dans les années 80, les indépendantistes font du 24 septembre, une journée de deuil kanak. Il sera d'ailleurs levé en 1998, notamment par les chefferies du Nord après la signature de l'Accord de Nouméa.
Le 24 septembre 2003, pour le cent cinquantième anniversaire du rattachement de la Calédonie à la France, ce sera l'édification du Mwa Kaa, place de la Moselle, par le comité "150 ans après", et en 2004, la création de la fête de la citoyenneté dont on aurait dû célébrer les 20 ans aujourd'hui mais les violences insurrectionnelles en ont décidé autrement.