Radio Rythme Bleu

La chronique de la semaine écoulée

25 janvier 2021 à 11:50

Le FLNKS et ses acolytes ne pourront pas camper éternellement sur des positions intenables qui mettent, à ce point, en péril toute l'économie calédonienne.

Comment tout cela va-t-il finir ?
C'est la question qui hante tous les calédoniens, tandis que s'éternise le conflit autour de la reprise de l'usine du Sud.
Et bien malin qui a la réponse !
Surtout que les conséquences du dossier vont crescendo et que plus personne ne semble avoir le contrôle.
On s'est d'abord inquiété pour la fermeture de Vale NC.
On redoute maintenant la faillite de la SLN avec – en toile de fond des difficultés des deux usines – la suppression de milliers d'emplois.
Et on en vient à craindre la cessation de paiement de la CAFAT.
Une escalade vertigineuse qui fait penser à un scénario catastrophe et crée un climat terriblement anxiogène.

Et pourtant, ce ne sont pas les déclarations qui manquent mais aucune ne semble capable d'apaiser la sourde angoisse qui étreint tous les calédoniens.
Ce ne sont pas, non plus, les propositions qui font défaut mais elles créent une telle confusion que plus personne ne sait où on en est.
Nationalisation, prise de participation transitoire de l'Etat, nomination d'un médiateur… chaque semaine apporte son nouveau plan.

Pourtant, tout le monde le sait, il n'y a qu'une seule offre, celle de Prony Ressources.
Mais ce serait un euphémisme de dire qu'une forte pression pèse sur sa signature définitive et la date butoir du 12 février prend déjà des allures d'épouvantail.
La solution serait de repousser cette échéance, disent les uns, mais cela ne ferait que reporter la solution du problème.
Les autres tablent, plutôt, sur des discussions pour aboutir à un compromis avec des concessions, de part et d'autre, sur l'actionnariat calédonien et sur la participation de Trafigura.
Mais les slogans simplistes agités, depuis des semaines, par l'ICAN, rendent difficile cette recherche de compromis.

Elle est pourtant incontournable ! Le FLNKS et ses acolytes ne pourront pas camper éternellement sur des positions intenables qui mettent, à ce point, en péril toute l'économie calédonienne.
Ils ne pourront pas, non plus, faire un chantage permanent à la paix en agitant la menace d'exactions et d'affrontements s'ils n'obtiennent pas gain de cause.
Beaucoup d'entre eux ont, aussi, compris que ce jusqu'auboutisme est contreproductif et qu'il risque d'altérer le vote en faveur de l'indépendance.
Clairement – et paradoxalement – ils comptent sur l'Etat pour leur trouver une porte de sortie.
Et ils ne sont pas les seuls. Pour tout le monde, c'est l'Etat qui détient la clef du dossier et il est censé tenir un rôle majeur dans les différents scénarios. Ce qui interpelle dans un territoire qui revendique pourtant, haut et fort, son autonomie !

Comment tout cela va-t-il finir ? Je n'ai pas la réponse mais je serais tentée de vous dire que, oui on va s'en sortir et, comme souvent, avec l'aide de l'Etat.
Arrivée au bord du gouffre la Calédonie répugne généralement – et heureusement – à faire un pas en avant.
Et – même si personne ne voudra l'admettre – elle se réveillera de ce mauvais rêve, en se demandant comme elle aurait fait, si l'Etat, si la France, n'avait pas été là.

Nos derniers tweets
La newsletter
Nos réseaux sociaux
Radio Rythme Bleu

4 rue de Sébastopol
Nouméa

Standard : 25 46 46

Rédaction : 25 45 00

Fax : 28 49 28

E-mail : rrb@lagoon.nc