Radio Rythme Bleu

La chronique de la semaine écoulée

6 avril 2020 à 11:48

Nulle part, le coronavirus n'a épargné la classe politique.

Même en mode confinée, l'actualité centrée sur le coronavirus reste dense sur le territoire.
Et cette semaine, c'est l'affaire des vrais faux tests qui a défrayé la chronique. La direction du CHT reconnait une "faille" dans les procédures de dépistage après la découverte de deux "résultats inversés".
Il existe des faux positifs et des faux négatifs !

Voilà qui ne va pas simplifier les choses même si le bilan des cas avérés – 18 à l'heure actuelle – reste raisonnable, en Nouvelle-Calédonie, surtout s'il ne s'agit que de cas importés.
La personne que l'on croyait être le seul cas autochtone, serait en fait un faux positif, ce qui, finalement, est plutôt une bonne nouvelle.

Mais cette affaire a eu des réactions en chaîne puisque le patient, qui était un faux négatif était, à la fois, un proche collaborateur de la présidente de la Province Sud et un membre du COG, le Centre opérationnel du gouvernement qui gère, précisément, cette crise sanitaire.
Et voilà donc, qu'en application des lois du confinement des personnes contact, Sonia Backès, se retrouve en isolement, à son domicile, et Thierry Santa, en quatorzaine, au Méridien. Tous deux ont été testés négatifs mais ils sont contraints de gérer leurs institutions à distance le temps du délai supposé d'incubation. Encore une situation inédite !

On relèvera d'ailleurs que, nulle part, le coronavirus n'a épargné la classe politique.
Rien qu'en métropole, deux membres du gouvernement, 19 députés et de nombreux maires ont été contaminés par le COVID-19.
On n'en est pas là en Nouvelle-Calédonie, Dieu merci et nos députés se portent même fort bien.
Au rythme d'un ou deux communiqués par semaine, ils se rappellent régulièrement à l'attention des calédoniens pour délivrer critiques ou satisfecit à la stratégie, menée par le gouvernement, dans la lutte contre la pandémie.

Avec une escalade dans leur dernier communiqué puisqu'ils demandent l'organisation, dès ce lundi d'une visioconférence avec le président du gouvernement et qu'ils réclament la constitution, au Congrès, d'une commission d’enquête pluraliste pour faire toute la transparence sur la crise du coronavirus, sa gestion, son impact et ses conséquences.

Drôle de timing et peut-être vont-ils un peu vite en besogne au mépris des contraintes imposées par cette crise hors norme.
Elle soulève beaucoup d'interrogations, elle remet en cause beaucoup de certitudes mais elle crée aussi beaucoup d'obligations. Et notamment dans la parole publique.
Alors, certes, elle n'interdit pas la critique.
Contrairement à la liberté d'aller et venir, la liberté d'expression n'est pas encore remise en cause.

Mais la communication de crise est un art particulier dans lequel les déclarations sont à manier avec beaucoup de précaution.
La précipitation et l'excès dans la réaction risquent d'être assimilée à de la politique politicienne qui irait au rebours de la nécessaire unité territoriale.
Et, pour le coup, ce serait une fausse bonne idée dont le résultat serait faussement positif et vraiment négatif.

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