Radio Rythme Bleu

La chronique de la semaine écoulée

2 avril 2024 à 00:56

Le recours des indépendantistes à Poutine est une fuite en avant puérile qui les déconsidère complètement et leur faire perdre toute crédibilité.

Après une semaine politique agitée, diversifiée, dense et insaisissable, sur les sujets essentiels que sont notamment le dégel du corps électoral et le pacte nickel, la semaine qui commence est celle de tous les dangers et de toutes les incertitudes.
Mais, au moins, les choses devraient se décanter dans les prochains jours et on espère y voir plus clair.

Sur le projet de loi constitutionnelle d'abord.
Il focalise toutes les prises de position et toutes les réactions.
C'est en son nom que les Loyalistes et le Rassemblement se sont mobilisés devant le congrès avec un principe irréfragable : "Un homme une voix".
Un principe qui s'impose sur toute la planète démocratique et pour lequel des générations entières se sont battues. Et il n'y a pas si longtemps, ceux qui aujourd'hui le contestent pour la Calédonie, le défendaient avec opiniâtreté pour l'Afrique du Sud.
Autre temps, autre mœurs...

Mais la révision constitutionnelle a franchi une étape avec son approbation par le Sénat qui doit encore la voter solennellement aujourd'hui. On attendait tout de même plus d'engagement et plus de constance de la part de la majorité sénatoriale qui a déposé des amendements qui sont autant d'obstacles à la modification du corps électoral provincial.

Une révision constitutionnelle qui hérisse forcément les indépendantistes, même s'ils forcent un peu le trait. Ils savent que l'ouverture du corps électoral est inéluctable.
Et leurs arguments sont dérisoires, quand ils dénoncent un passage en force de l'Etat qui a eu toutes les patiences à leur égard et qui n'avait pas hésité à passer en force, en 2007, pour geler le corps électoral.
Leurs revendications sont insensées quand ils exigent le retrait du texte et la démission de Gérald Darmanin.
Leurs tentatives d'intimidation sont insupportables quand ils font un chantage à la paix.
Et que dire de leur recours à Poutine, une fuite en avant puérile qui les déconsidère complètement et leur faire perdre toute crédibilité ?

Ils font les malins et ils menacent mais leur seule porte de sortie c'est aujourd'hui de demander une mission de conciliation.
Comme si les compromis ne pouvaient être trouvés ici, localement, entre partenaires des accords.

Mais en attendant, les indépendantistes ont un autre problème et il s'appelle le pacte nickel.
Depuis janvier, sa signature est sans cesse reportée, et maintenant, on ne va plus pouvoir reculer. Ça passe ou ça casse !
Et si ça casse, personne n'est capable d'en mesurer les conséquences. C'est le problème de toute la Calédonie, bien sûr, dans la mesure où c'est la solution sine qua non au sauvetage de nos usines et que s'il n'y a pas de pacte, il n'y a pas de repreneur. Mais c'est singulièrement le problème des indépendantistes parce que le FLNKS se vante de l'unité retrouvée du mouvement indépendantiste mais, pour l'instant, cela ne se traduit pas par un soutien indéfectible au président du gouvernement sur le sujet du fameux pacte nickel qui malmène un peu la sacro-sainte doctrine nickel. Et c'est embarrassant parce que Louis Mapou a annoncé qu'il tirerait toutes les conséquences d'un désaveu, en faisant planer la menace d'une démission.
Entre les sirènes "gomésiennes" qui les appellent à refuser le pacte nickel et la solidarité avec le président du gouvernement, c'est à un vrai casse-tête que sont confrontés les élus FLNKS.

Et ils peuvent continuer à faire les malins mais là, ce n'est pas Poutine qui les aidera à se sortir de ce mauvais pas.

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