Radio Rythme Bleu

La chronique de la semaine écoulée

11 mars 2024 à 01:00

Le très soviétophile « Niet aux exportations », de Paul Néaoutyine, vient ajouter à la confusion, même si un président ne devrait pas dire ça !

Signera ? Signera pas ?
C'est la question qui va animer tous les débats et toutes les discussions pendant encore une quinzaine de jours.
Le pacte nickel va-t-il être signé ? Et qui va y apposer sa signature ?
Le suspense est intense mais il se déroule sur fond de poker menteur qui brouille toutes les cartes. Les trois opérateurs devraient le signer avait-on dit mais la mise au point de la SMSP, affirmant que ce n’est pas le refus de la province Nord d’ouvrir les réserves métallurgiques aux exportations, qui a pesé dans la décision de GLENCORE rebat les cartes.
Quant à la signature des collectivités calédoniennes, elle est aussi pour le moins incertaine.
Le très sovietophile "Niet aux exportations", de Paul Néaoutyine, vient ajouter à la confusion, même si un président ne devrait pas dire ça quand les populations sont dans l'angoisse d'une crise économique d'ampleur dont les premiers effets se font déjà ressentir.
Une telle opposition semble indiquer que la province Nord refusera de parapher le pacte mais il se dit aussi que l'un des vice-présidents pourrait finalement être délégué à Paris pour y apposer sa signature.
Et voilà maintenant que la position du gouvernement est, elle aussi, incertaine.
Le président du gouvernement et le président de la province Nord ont beau être très proches, ils ne sont pas forcément en phase sur la délicate question de l'exportation de minerai. L'exécutif doit débattre de sa position le 20 mars et il sollicitera, ensuite, l'avis du congrès où, là encore, les positions vont se confronter, notamment au sein des groupes indépendantistes.
Des consultations et des tergiversations qui inquiètent forcément quand on sait que la signature du pacte nickel est vitale pour la survie des trois usines calédoniennes, et pas seulement pour la SLN mais aussi pour KNS et Prony Resources qui cherchent un repreneur.
Seule consolation dans cet embrouillamini, il n'est pas indispensable que tout le monde signe le pacte nickel mais, selon ceux qui refuseront de le parapher, c'est tout l'équilibre du plan de sauvetage, élaboré par l'Etat, qui pourrait être remis en cause et les conséquences seraient, à coup sûr, très lourdes voire dramatiques.
Le chantage à la signature du pacte est-il un préalable minier qui ne veut pas dire son nom ?
C'est l'une des craintes que l'on peut avoir alors que les projets de lois organique et constitutionnelle ont entamé leur cheminement parlementaire.
Et ça mobilise du monde !
La délégation des Loyalistes et du Rassemblement vient de rentrer de Paris où elle a rencontré tous ceux qui comptent au Sénat et à l'Assemblée nationale, tandis que la délégation FLNKS, autour du sénateur indépendantiste Robert Xowie, faisait aussi la tournée des groupes parlementaires.
C'est à qui sera le plus influent et le plus convaincant.
Et pour compléter leur information, le Sénat et l'Assemblée nationale envoient, à leur tour, des émissaires qui vont venir prendre la température en Nouvelle-Calédonie pour mesurer les réactions que susciteraient l'ouverture du corps électoral voire la modification de la représentation des provinces au sein du congrès. L'amendement déposé par les Loyalistes et le Rassemblement permettrait de rétablir un indispensable équilibre démographique et démocratique.
Dans ce contexte, celui du nickel et celui de la révision constitutionnelle, l'unité des partisans de la France est, encore une fois cruciale.
Et on ne voit pas qui pourrait dire que l'union c'est niet.

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