Radio Rythme Bleu

La chronique de la semaine écoulée

17 janvier 2022 à 01:41

Pour la présidentielle, certains soutiens sont naturellement teintés d’opportunisme. Mieux vaut miser sur le bon cheval. C’est une évidence ! Et les ralliements intéressés sont légion. La Calédonie, en la matière, ne fait pas exception.

Un peu plus d'un mois après le 3ème référendum, la classe politique calédonienne a déjà les yeux tournés vers les deux prochaines échéances électorales : la présidentielle, en avril, et les législatives, en juin.
Les deux sont en partie liées tant le choix fait pour la présidentielle peut avoir des conséquences pour les candidats aux législatives.
Et globalement, pour un responsable politique, le choix du candidat à la présidentielle peut évidemment avoir des répercussions positives ou non. Les exemples sont nombreux en Calédonie comme ailleurs.
Il s'agit donc de ne pas se tromper.
Mais c'est parfois un choix difficile parce que de nombreux paramètres entrent en jeu.
Il y a les convictions politiques bien sûr, l'appartenance à un parti, et ce sont souvent des éléments déterminants.
Mais il y a aussi le contexte général, le positionnement du candidat sur les dossiers calédoniens, sans oublier… les sondages ! Et certains soutiens sont naturellement teintés d'opportunisme.
Mieux vaut miser sur le bon cheval. C'est une évidence ! Et les ralliements intéressés sont légion. La Calédonie, en la matière, ne fait pas exception.
Reste ensuite à convaincre les électeurs de sa sincérité.

Comme en métropole, la campagne pour la présidentielle a débuté en Calédonie. Plusieurs comités de soutien sont déjà installés, d'autres sont en préparation.
Le premier à avoir vu le jour, c'est le comité de soutien à Emmanuel Macron – même s'il n'est pas encore officiellement candidat – et manifestement, il a déjà du succès. On se bouscule sur le territoire pour soutenir le chef de l'Etat sortant qui a déclaré au soir du 12 décembre que "la Nouvelle-Calédonie restera donc française". Ses supporters sont à la manœuvre et ils invoquent la reconnaissance pour justifier leur soutien en misant tout sur les dernières semaines qui ont précédé le référendum et qui, à leurs yeux, sont décisives.
Le comité de soutien à Valérie Pécresse a, lui aussi, été constitué, dès que Les Républicains ont désigné leur candidate et ses militants invoquent l'engagement de leur famille politique, depuis plus de trente ans, pour le maintien de la Calédonie dans la France.
Le comité de soutien à Éric Zemmour est installé depuis le lancement de sa campagne et on attend incessamment le comité de soutien à Marine Le Pen.
En revanche, ça ne s'agite pas beaucoup pour soutenir les candidats déclarés de la gauche. Et franchement, cela ne surprend pas. Quelle gauche d'ailleurs ? Les écologistes sont diversement et faiblement représentés en Nouvelle-Calédonie et les soutiens à Yannick Jadot sont discrets. Les partisans de Jean-Luc Mélenchon vont sans doute se manifester mais plus tard. Quant aux soutiens du parti socialiste on les sait peu nombreux et ils doivent traverser les mêmes affres que les militants de métropole qui ne savent plus où donner de la tête entre Anne Hidalgo, Arnaud Montebourg et maintenant Christiane Taubira.
Jadis, le candidat socialiste pouvait compter sur le soutien des indépendantistes mais ça c'était avant.
On se demande même ce que va faire le FLNKS pour ces prochaines échéances électorales.
Va-t-il s'en désintéresser complètement, en invoquant le deuil kanak décrété pour un an, juste avant le référendum et dont la période recouvre donc les deux échéances présidentielle et législative ? Va-t-il apporter son soutien à l'un ou l'autre candidat alors qu'aucun n'a apporté son appui aux indépendantistes lors de la dernière consultation référendaire ?
La question mérite d'être posée.
Décidément, ces élections vont être passionnantes.

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