Radio Rythme Bleu

La chronique de la semaine écoulée

12 avril 2021 à 11:48

La demande d'organisation du 3ème référendum est un aveu d'impuissance des indépendantistes !

Et c'est reparti !
Et un, et deux, et trois. Comme on s'y attendait, les indépendantistes demandent l'organisation du 3ème référendum de sortie de l'Accord de Nouméa.Après 2018 et 2020, ce sera 2021 ou 2022. La seule incertitude reste la date de l'organisation de la consultation même si elle doit avoir lieu dans les 18 mois qui viennent.
Tout doit donc être terminé en octobre 2022, mais cette consultation ne doit pas empiéter sur la campagne et l'élection présidentielles de mai 2022.
Il va donc falloir jouer serré…

Déjà, le Palika – qui craint les conséquences d'une éventuelle élection de Marine Le Pen – souhaite que le référendum ait lieu le plus tôt possible. Il aimerait septembre 2021, dans moins de six mois.

A l'inverse, l'Union calédonienne voudrait faire oublier l'image négative que les responsables indépendantistes ont donnée d'eux, entre leur soutien aux violences et exactions dans le conflit de l'usine du Sud et leur incapacité à élire un président du gouvernement. L'UC préfèrerait que le 3ème référendum ait lieu le plus tard possible, en octobre 2022, le temps que les indépendantistes se refassent une santé et retrouvent une crédibilité.

On leur fera remarquer que s'ils voulaient que le référendum ait lieu le plus tard possible, ce n'était pas la peine de se précipiter pour le réclamer dès ce début du mois d'avril. Ils auraient pu se donner un peu de temps, histoire d'allonger les délais mais, manifestement, ils n'y ont même pas pensé, tout heureux qu'ils étaient d'afficher une unité de façade qui dissimule mal leurs profondes divisions.

Les Loyalistes, eux, ne voulaient pas d'un 3ème référendum binaire mais, tant qu'à faire, s'il doit avoir lieu, ils veulent que ce soit le plus tôt possible. Qu'on en finisse enfin avec cette séquence !

Bref, la fixation de la date va être l'un des points de friction des prochains mois et c'est sans doute l'un des thèmes qui sera évoqué à Paris où le Premier ministre a convié pour le 25 mai, les responsables calédoniens.

Il leur affirme que "l'avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie reste à écrire, que le dialogue est plus que jamais nécessaire et que le gouvernement de la République souhaite y prendre toute sa part." Ce qui traduit un bel optimisme de la part de Jean Castex !

D'autant plus qu'il sait – comme chacun d'entre nous – que ce 3ème référendum est tout sauf anodin.
Ce n'est pas la répétition des deux premiers même s'ils ont pu faire figure d'entrainement.
Le troisième et dernier, c'est à pile ou face. C'est la roulette russe. Ça passe, ou ça casse. Il y a un vainqueur et un vaincu.
Les indépendantistes, aussi, le savent et on se demande s'ils en ont mesuré toutes les conséquences.
Demander un 3ème référendum, c'est facile, c'est factuel, ça ne demande pas de réflexion. Il suffit de 18 signatures au bas d'une lettre et c'est parti !Mais après qu'est-ce qu'on fait ? C'est un peu comme la démission du gouvernement et on voit où cela nous mène !

Au point que cette demande précipitée d'organisation du 3ème référendum – si elle n'est pas une surprise – sonne tout de même comme un aveu d'impuissance.
Les indépendantistes ne savent pas quoi faire d'autre, alors, ils demandent le 3ème référendum…

Mais il est vrai que personne ne nous avait prévenus que l'Accord de Nouméa était un labyrinthe dont il est décidément très difficile de trouver la sortie.

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