La fréquence aux couleurs de la France
L'INVITE DU JOURNAL : COUPE DU MONDE DE RUGBY

L'INVITE DU JOURNAL : COUPE DU MONDE DE RUGBY

5 septembre 2023 à 15:13
Une émission spéciale coupe du monde à quelques jours de l’ouverture de la compétition. Nous étions en compagnie de Pierre Forest le vice-président de la ligue de rugby de Nouvelle Calédonie.

Zoom sur le XV de France, qui sont les stars de ce mondial ? ou encore l’organisation de la coupe du monde. Avant cela on commence par la présentation des groupes.
Avec tout d’abord le Groupe A. C’est le groupe de la France, la Nouvelle-Zélande, l’Italie, l’Uruguay et la Namibie. Les Bleus et les All Black sont les favoris de cette poule et devraient se qualifier sans surprise pour les quarts de finale. Le résultat du match d’ouverture devrait donner quelques indications. L’Italie et L’Uruguay devrait se départager pour la 3ème place. Une place importante puisqu’elle est qualificative pour la prochaine Coupe du Monde. Même si Uruguayens et Italiens espèrent jouer les trouble-fêtes. La Namibie complète ce groupe. Ce pays africain participe à toutes les coupes du monde depuis 1999. La Namibie détient le record du nombre de points encaissés dans un mondial. En 2003, l’Australie s’était imposée 142 à 0.


On passe au Groupe B. On y retrouvera l’Afrique du Sud, l’Irlande, l’Ecosse, les Tonga et la Roumanie.
Les Springboks sudafricains, champions du monde en titre, comme grands favoris, avec bons nombres de champions du monde 2019 toujours présent pour la conquête d’un 4ème sacre dans la compétition, un deuxième d’affilée, mais gare aux irlandais qui n’ont jamais dépassé les ¼ de finale dans leurs histoires, désormais 1ère nation au classement mondial, sans oublier l’Ecosse, nation historique du Rugby, et les tongiens qui auront à cœur de défendre vaillamment et avec force une terre de rugby !
Premier choc annoncé entre l’Afrique du Sud de Siya Kolisi et l’Ecosse, lundi matin à 2h45. Le weekend suivant, le 17 septembre, autre belle affiche : les irlandais qui affronteront les Tonga, tandis que l’Afrique du Sud croisera le fer avec la Roumanie, qui va chercher à faire bonne figure, pour son probable plus grand rendez-vous de la coupe du monde. En 3ème semaine, nouveau choc : l’Afrique du Sud contre l’Irlande, qui aura son importance certainement dans le classement final du groupe B. ça donnera le ton également pour le match du lendemain entre l’Ecosse et les Tonga. Et en 5ème semaine, les cousins Irlandais et Ecossais s’affronteront. Des favoris donc, et surtout un calendrier qui va peser sur la suite de la compétition, s’il y’a de la casse, pour ceux qui se hisseront en ¼ de finale. Les vainqueurs de cette poule pourraient retrouver ensuite sur leurs routes la France ou la Nouvelle Zélande.


Intéressons-nous à présent au Groupe C. A priori, l’Australie et le Pays de Galles devraient terminer en tête même si certains observateurs placent Fidji parmi les outsiders de cette poule. Les Fidjiens peuvent se qualifier pour les quarts de finale comme ils l’ont fait en 1987 et en 2007. Il faut dire que les Australiens d’Eddie Jones sont en pleine reconstruction avec seulement 8 joueurs ayant déjà disputé un Mondial et 3 novices au niveau international. Les Gallois de leurs côtés restent sur une 5ème place lors du tournoi des 6 Nations avec 4 défaites et 1 victoire.
La Géorgie et le Portugal devraient être plus en retrait dans ce groupe.


Le Groupe D : c’est là qu’on retrouvera l’Angleterre, mais aussi l’Argentine, le Japon, les Samoa et le Chili.
Attention toute particulière au sort des anglais, le pays où est né le rugby, déjà sacré en Coupe du Monde en 2003 sous l’ère de Sir Jonny Wilkinson, finaliste malheureux de la dernière édition, et 4ème du dernier tournoi des 6 nations, et qui a surtout vécu des traumatismes en mondial : à l’image de la débâcle sur ses terres en 2015, où le XV de la Rose n’avait pas pu sortir de sa poule, battue par les gallois et les australiens. Des anglais qui débuteront sans leurs capitaine, Owen Farrel, suspendu pour 2 rencontres. L’Argentine a aussi gagné ses galons, sur la scène internationale, et pourrait bien inspirer les cousins sud-américains du Chili. Les Samoa voudront jouer les troubles fêtes, tout comme le Japon, qui a développé la pratique du Rugby depuis l’organisation du mondial de 2019, et brave Blossoms qui avaient atteint les ¼ de finale.
On sera servis dès l’entrée en matière, le dimanche 10 octobre, avec un Angleterre – Argentine à partir de 6h sur lequel le coach anglais Steve Borthwick, successeur d’Eddy Jones depuis le mois de décembre, mise beaucoup, pour voir le comportement de ses joueurs face à des pumas aux dents longues !


Zoom sur le XV de France. Les Bleus sont souvent cités parmi les favoris, mais ils abordent ce mondial à domicile avec quelques incertitudes.
Il semble loin le temps des 14 victoires consécutives entre novembre 2021 et février 2023. Une période marquée par le Grand Chelem lors du Tournoi des 6 Nations en 2022.
Depuis le début du stage de préparation à la coupe du monde, les Bleus ont connu des petits coups durs venus gripper les rouages d’une équipe qui faisait figure de favorite pour la victoire finale. D’abord le forfait de Romain Ntamack et les incertitudes concernant Cyril Baille et Paul Willemse. Il y a également eu l’affaire Chalureau en début de semaine. Pour emmener le XV de France vers la victoire on peut compter sur l’un des meilleurs joueurs du monde Antoine Dupont. Le capitaine des Bleus sait tout faire. Attaquer, défendre, mais aussi jouer au pied. Il sera à coup sûr l’élément clé de cette équipe de France. Premier test dès samedi contre la Nouvelle Zélande à 6h pour nous. Un match de prestige pour le sélectionneur Fabien Galthié, mais pas de quoi changer les habitudes mises en place depuis son arrivée il y a 4 ans. La Nouvelle Calédonie sera bien représentée dans cette équipe de France avec Péato Mauvaka, Romain et Sébastien Taofifénua, Yoram Moéfana et Sipili Falatéa. Après 3 défaites en finale en 1987, 2003 et 2011, les Bleus espèrent enfin transformer l’essai.


Nous avons évoqué Antoine Dupont pour les supporters de l’équipe de France, mais aussi Jonathan Sexton, le maître à jouer du XV irlandais. Il a véritablement porté son équipe, pour emmener l’Irlande au premier rang du classement mondial, en chef d’orchestre du XV du trèfle. A 38 ans, le demi d’ouverture disputera son dernier défi, pour tenter de couronner son immense carrière d’infatigable buteur.


Un capitaine emblématique également en Afrique du Sud : Siya Kolisi avait conduit les Boks vers le sacre sur les terres japonaise en 2019. A 32 ans, tout juste remis d’une opération du genou fin avril, les sud-africains compte encore sur leur solide 3ème ligne, qui porte les espoirs de tout un pays !


Des stars : il n’en manque pas en Nouvelle Zélande: on commencera par la flèche Will Jordan, l’arme fatale des derniers vainqueurs du rugby championship, ailier de 25 ans qui a déjà inscrit 23 essais sous les couleurs de sa sélection nationale. Il a été désigné révélation mondiale de l’année 2021, et compte bien confirmer à l’occasion de cette coupe du monde.


La nation néo-zélandaise restera aussi focaliser sur les frères Barrett, avec : Scott Barret, « Scooter », le capitaine des Crusaders, à 29 ans, qui donne un autre visage aux blacks une fois de la partie. Une affaire de famille chez les kiwi, avec les frères Jordie et Beauden Barrett pour l’entouré, aux côtés des magiciens, pour ne citer qu’eux : Richie Mo’Unga, Aaron Smith et autre Sam Whitelock désormais âgé de 34 ans, le deuxième joueur le plus capé de l’histoire des All Blacks avec 143 sélections.


L’Angleterre, pas au mieux de sa forme cette année, joue son va-tout avec Maro Itoje, le charismatique deuxième ligne de 28 ans, du haut de son mètre 95 et de ses 118 kilos, toujours capable de se transcender lors des grands rendez-vous.


Les écossais miseront tout sur leur joueur clé : Finn Russell, qui a désormais plus de responsabilités depuis le départ à la retraite de Stuart Hoggs. Un Finn Russell en forme pour donner tout son piquant au XV du chardon.


Du côté de Fidji, le ¾ Josua Tuisova est la preuve que l’équipe ne manque pas de talent, et peut nourrir de réelles ambitions avec de nombreux joueurs évoluant en Top 14.


Et puis on pourrait évoquer le cas du jeune italien Ange Capuozzo, 24 ans, qui a grandi en France et qui ravi désormais le Stade toulousain, pour espérer faire franchir à sa sélection un nouveau cap, sur les traces de l’emblématique Sergio Parissé.


Enfin une star hors des terrains : en Australie, le sélectionneur Eddie Jones est en mission commando, après avoir été démis de ses fonctions en Angleterre, pour « manque de résultat », le manager atypique va cette fois apporter son expérience au sein d’une sélection qu’il avait déjà entraîné entre 2001 et 2005 : il compte notamment à son actif deux finales de coupe du monde, avec les australiens en 2003 et l’Angleterre en 2019. Si les wallabies se mettent en ordre de bataille, ce sera au clairon d’Eddie Jones !


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Un mot global sur ce mondial organisé en métropole. La dernière coupe du monde qui s’était déroulé en France, c’était en 2007.
Des milliers de spectateurs venus du monde en entier, avec 26 nations représentées, 2 millions et demi de billets pour les matchs, des millions de téléspectateurs, pour 7 semaines de compétitions dans 9 stades. En point d’orgue, le Stade de France, à Saint Denis, avec ses quelques 80 000 places qui se sont déjà arrachées pour le match d’ouverture : avec France / Nouvelle Zélande. Paris accueillera 10 des 48 matchs du mondial, dont 6 de phases finales.


Une grande vitrine pour le rugby, alors que la Fédération français a été largement ébranlé par l’affaire Bernard Laporte il y’a moins d’un an. La sécurité sera à suivre de près, à 1 an des J.O., et 1 an près les incidents de la finale de la Ligue des champions de Football.
Pour rester du côté des réjouissances, notez que la cérémonie d’ouverture précédera le match France / Nouvelle Zélande, avec 200 bénévoles impliqués, sous la houlette de l’acteur oscarisé Jean Dujardin, qui a assumé la co-écriture d’une cérémonie théâtrale : il sera sur scène avec l’acteur Philippe Lacheau, le chef Guy Savoy et la danseuse étoile Alice Renavand. Ce sera une célébration du 200ème anniversaire du rugby, dont on date la naissance à Novembre 1823, dans les mains de William Webb Ellis : le trophée portant son nom qui était en Calédonie, et même dans les studios d’RRB fin juillet.

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