Une maison commune calédonienne
« Ensemble pour l’avenir »
A la suite de l’appel à l’union des non indépendantistes lancé par des personnalités des Républicains Calédoniens, Calédonie Ensemble, Générations et le Mouvement Populaire Calédoniens ont décidé de se rassembler afin de porter ensemble un projet politique commun dans la perspective des échéances majeures qui attendent la Nouvelle-Calédonie. Ce projet commun s’articule autour de valeurs et de principes partagés, qui trouvent leur prolongement dans une nouvelle dynamique politique et institutionnelle.
1) Des principes et des valeurs partagés à porter ensemble lors des discussions sur l’Avenir de la Nouvelle-Calédonie.
La Nouvelle-Calédonie est engagée depuis plus de 30 ans dans un processus d’émancipation et de décolonisation, reconnu comme tel par l’ONU, et intégré dans la constitution de la République française.
Nous sommes arrivés à son terme. Trois consultations d’autodétermination ont été organisées, conformément à l’accord de Nouméa, et leurs résultats sont sans appel : les calédoniens se sont largement prononcé contre l’indépendance.
Le président de la République l’a affirmé le soir du 12 décembre: « la Calédonie restera donc Française ».
Pour les formations politiques qui composent l’union des non indépendantistes, le processus de décolonisation doit être considéré comme achevé. `
Nous avons la responsabilité désormais de négocier, entre indépendantistes et non indépendantistes, sous l’autorité de l’Etat, comme le prévoit la résolution de 1970 de l’ONU, un “statut politique librement décidé” et “approuvé par les populations concernées”.
C’est ce consensus définitif sur une nouvelle organisation politique et institutionnelle au sein de la République, intégrée à la constitution, auquel nous devons parvenir. Ce consensus devra se faire sur la base du résultat des 3 référendum.
Si aucun consensus n’était trouvé à l’issu de la période de discussions, les élections provinciales de 2024 se tiendraient avec un corps électoral ouvert conformément à la décision de la cour européenne des droits de l’Homme.
L’achèvement du processus de décolonisation mettra ainsi un terme à l’exercice du droit à l’autodétermination et permettra d'offrir aux jeunes générations calédoniennes un autre horizon que celui d’un nouveau référendum pour ou contre l’indépendance.
C’est donc avec la volonté de mettre un terme final au processus de décolonisation engagé que nous aborderons les négociations institutionnelles sur la sortie de l’accord de Nouméa.
Dans cette perspective, nous nous engageons à nous opposer à toute forme d’indépendance ou d’indépendance association, ainsi qu’à toute tentative de partition de la Nouvelle-Calédonie.
Nous nous engageons à promouvoir l’ouverture du corps électoral,le droit à l’égalité pour toutes les communautés vivant en Nouvelle-Calédonie, le principe « Un Homme, une Voix » avec l’instauration d’une représentativité des élus du Congrès conforme à la réalité démographique et électorale, la révision de la clé de répartition entre les provinces dans l’esprit qui a prévalu lors de son instauration par les accords de Matignon, une nouvelle répartition des compétences entre les collectivités afin de gagner en proximité, en efficacité, et en simplicité.
2) Rétablir le respect du principe démocratique dans nos institutions.
Les calédoniens ont apporté la preuve de manière incontestable à trois reprises ces quatre dernières années que la sensibilité non indépendantiste était majoritaire : lors des élections provinciales de 2019 ainsi que lors des référendums de 2018 et 2020.
Ce verdict électoral n’est plus respecté. En effet, une coalition de circonstance permet aux indépendantistes de diriger aujourd’hui le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie ainsi que le congrès, en sus des collectivités (provinces nord et îles, communes) dont ils avaient déjà la direction de longue date.
Nous sommes en conséquence face à un déni de démocratie.
Nous devons dès lors trouver les voies et moyens permettant aux non indépendantistes de présider le congrès de la Nouvelle-Calédonie ainsi que le gouvernement afin que la réalité institutionnelle soit conforme à sa réalité politique.
3) Redonner confiance aux Calédoniens et répondre aux problématiques du quotidien.
Les signataires du présent document s’engagent à accompagner l’installation d’un 18ème gouvernement, dès lors que les conditions seront réunies, afin de : `
• D’instaurer en lien avec les partenaires sociaux un plan de hausse du pouvoir d’achat des salariés et l’amélioration de la compétitivité sociale des entreprises,
• De répondre de manière immédiate à l’urgence des comptes sociaux,
• De favoriser l’entreprenariat ainsi que la création d’emplois et de richesses,
• D’instaurer un plan de lutte contre la pauvreté et de réduction des inégalités,
• De promouvoir la cause des femmes calédoniennes en luttant contre les violences et en réduisant les inégalités,
• D’offrir à la jeunesse calédonienne de nouvelles perspectives en terme d’emplois, d'insertion sociale et professionnelle et de prise en considération culturelle,
• De préserver notre tissu associatif.
4) Créer une structure politique pérenne véritable maison commune de la majorité présidentielle calédonienne.
Les calédoniens ont apporté par leurs votes, au premier comme au second tour de l’élection présidentielle, un soutien massif à Emmanuel Macron. Il est désormais nécessaire qu’une structure locale regroupant les forces de la majorité présidentielle soit créée.
Ainsi les différents mouvements signataires du présent communiqué s’engagent à déposer dès la semaine prochaine les statuts d’une formation politique représentant la majorité présidentielle en Nouvelle-Calédonie.
Cette structure sera ouverte également à celles et ceux, qui au-delà de la seule majorité présidentielle, sont prêts à s’engager à soutenir les principes posés au premier paragraphe ci-dessus.
Les formations politiques qui composent cette maison commune calédonienne viendront à fusionner avant le début des discussions sur l’avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie, afin d’offrir aux calédoniens une unité réelle et sincère, déliée des échéances électorales. Cette formation politique fera campagne pour les candidats ayant obtenu l’investiture de la majorité présidentielle pour les élections législatives des 12 et 19 juin prochain.
5) Et dans nos institutions…
• Mettre en place une politique volontariste de protection du consommateur, de relance de notre économie et de transition de notre modèle vers un développement durable,
Afin de donner corps à cette nouvelle dynamique politique au sein de nos institutions, il sera créé au congrès de la Nouvelle-Calédonie un groupe politique d’ « Union Loyaliste » rassemblant les élus des Républicains Calédoniens, de Calédonie Ensemble, du Mouvement Populaire Calédonien et de Génération NC Ce groupe a vocation à accueillir toutes les autres formations non indépendantistes souhaitant participer à cette union sur la base des valeurs précédemment citées.