Un "pays intégré" c'est l'opposé d'un Etat associé

Les élus et délégués des Républicains calédoniens, du MPC, et de Générations NC étaient réunis en séminaire, toute la matinée de mercredi, à Païta. Ils se sont mis d'accord sur une proposition de statut unique, un projet institutionnel commun qui est celui d'un pays intégré au sein de la République française avec un pouvoir renforcé des provinces mais le maintien de l'étage "Nouvelle-Calédonie.
Ce schéma a bien sûr vocation à être peaufiné, précisé et retravaillé mais les trois mouvements devaient d'abord se mettre d'accord sur un certain nombre de principes pour pouvoir parler d'une seule voix.
Les Loyalistes sont d'accord pour un pays intégré qui est à l'opposé d'un Etat associé et ils réclament aussi l'inscription définitive du statut de la Nouvelle-Calédonie dans la Constitution française.
Les divergences les plus importantes portaient sur le rôle des différentes collectivités et un accord a été trouvé pour renforcer les pouvoirs des provinces tout en maintenant l'échelon Nouvelle-Calédonie.
Les Loyalistes proposent donc que les provinces conservent les compétences principales, et notamment celles qui sont liées au développement économique, mais ils veulent conserver l'unité de la Nouvelle-Calédonie qui aurait les compétences d'intérêt général. Ils s'opposent par ailleurs à tout nouveau transfert de compétence mais ils envisagent la rétrocession, à l'Etat, de certaines compétences.
Les Loyalistes veulent aussi le dégel du corps électoral. Ils proposent un corps électoral glissant qui soit ouvert par affiliation et ils souhaitent un corps électoral unique pour les provinciales et un éventuel référendum d'autodétermination.
Ils parlent aussi du peuple calédonien pour traduire l'identité spécifique de la Nouvelle-Calédonie, en précisant que c'est une fierté d'être à la fois calédonien et français
Ils proposent enfin une clause Astérix qui prévoit qu'il ne pourra pas y avoir d'indépendance de la Nouvelle-Calédonie si l'une des trois provinces y est opposée.
Les Loyalistes précisent enfin que ce nouveau statut s’accompagne d’un plan de relance économique