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Trois mises en examen pour le feu de l'Eglise de Saint Louis.

Une information judiciaire ouverte du chef de dégradation par incendie de l'église et des bâtiments cultuels de Saint Louis. Le procureur de la République fait aujourd’hui le point sur les investigations après les exactions et les faits de violence survenu en juillet dernier.

10 novembre 2024 à 00:54
sT LOUIII

 Il s’agit d’une enquête diligentée par la section de recherches de la gendarmerie de Nouméa, précise le procureur. Enquête qui a aboutie à la mise en cause de trois hommes, originaires de la tribu de Saint Louis, et déjà incarcérés pour d’autres faits de nature criminelle, à savoir des tentatives de meurtre sur des gendarmes et des car-jackings.

Le procureur de la République qui rappelle que dès le 02 juillet dernier, Rock Wamytan dit "Banane" ainsi que plusieurs complices avaient décidé d’occuper le prieuré, après avoir expulsé les gardiens du presbytère, allant même jusqu’à porter des soutanes sur les lieux.

 Le 7 juillet, Rock Wamytan dit Banane s’en étéait pris aux deux religieuses ainsi qu’à des membres de la paroisse, en les menaçant. Finalement, des gendarmes du GIGN ont procédé à l’exfiltration des religieuses, dans un contexte de menaces graves sur leur intégrité physique.

Le premier bâtiment, à savoir la maison d’accueil où vivaient les religieuses, avait été incendié le 10 juillet, quelques heures après le décès de Rock Wamytan dit Banane, par un tir de riposte lors d’une confrontation avec arme avec les gendarmes. 

L’un des individus mis en examen a reconnu avoir mis le feu dans cette maison d’accueil à plusieurs matelas, pour « nettoyer » selon ses dire.

D’autres locaux ont été incendiés les 12 et 13 juillet 2024, puis enfin l’église de Saint Louis, le 16 juillet 2024.

Les deux autres personnes mises en examen ont contesté avoir participé au déclenchement de l’incendie, mais l’une d’elles a admis qu’elle était bien présente sur les lieux au moment des faits.

Les trois individus ont été mis en examen du chef de dégradation volontaire de biens par incendie, délit puni de la peine de 10 ans d’emprisonnement.

Ils ont été reconduits à la maison d’arrêt, au titre du mandat de dépôt criminel déjà ordonné à leur encontre dans une autre procédure criminelle. L’enquête se poursuit afin d’identifier et d’interpeller les autres auteurs ou complices des faits.

Le procureur de la République conclu que "cette enquête reflète la détermination du parquet pour élucider toutes les procédures criminelles et délictuelles découlant des exactions commises en Calédonie à partir du 13 mai 2024, au moyen d’investigations approfondies".

 

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