Sébastien Lecornu à Nouméa
Le ministre des Armées va passer quatre jours sur le territoire où il va notamment présider le sommet des ministres de la défense du Pacifique sud. Dans un contexte international tendu, Sébastien Lecornu a rappelé dès son arrivée les enjeux et le contexte de ce sommet.
Le sommet des ministres de la défense du Pacifique, ou SPDMM, réunit les ministres et principales autorités militaires des pays du Pacifique sud qui ont une armée, en l’occurrence la France, l’Australie, la Nouvelle Zélande, les Fidji, les Tonga, la Papouasie Nouvelle Guinée et le Chili, ainsi que les représentants de trois pays observateurs : les Etats-Unis, la Grande Bretagne et le Japon.
Son objet n’est pas strictement militaire, voire même très peu, car ses trois axes de réflexion stratégique concernent les impacts du changement climatique sur les populations du Pacifique sud, la coopération des forces armées en matière de secours et d’assistance an cas de catastrophe naturelle, et la sécurité et la surveillance des espaces maritimes. De ce point de vue, c’est une instance de dialogue unique en son genre dans la région.
C’est la première fois que la France accueille cette réunion, initiée à l’origine par l’Australie, et qui se tient tous les deux ans. Ce 10ème sommet sera donc avant tout l’occasion d’un bilan, alors que la France se positionne de plus en plus comme une force d’équilibre dans le Pacifique, face aux luttes d’influence des grandes puissances dans la zone.
"Contrairement à ce que certains ont pu dire, il ne s'agit pas de militarisation, mais de pacification", nous a dit le ministre des Armées dès sa descente d'avion.