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Roch Wamytan refuse de diaboliser l'Azerbaïdjan

23 avril 2024 à 08:30
Roch Wamytan refuse de diaboliser l'Azerbaïdjan

Le mémorandum de coopération entre l'Assemblée nationale d'Azerbaïdjan et le congrès de la Nouvelle-Calédonie n'en finit pas de susciter des réactions. Face aux critiques qui s'élèvent, dans la classe politique calédonienne et au-delà, le président du congrès a pris la parole hier après-midi.
Roch Wamytan a tenté, de justifier cette signature avec le parlement de ce pays dictatorial. Cette ex république soviétique est considérée comme une dictature au vu de la répression très sévère des libertés civiles et de la presse, et de l'oppression des populations arméniennes. Mais Roch Wamytan fait valoir que l'Azerbaïdjan aide et soutient le FLNKS.
Le plaidoyer du président du congrès tient en plusieurs points. Il banalise d'abord cette signature, en affirmant qu'il s'agit seulement d'une déclaration d'intention qui n'engage aucune dépense financière et il fait valoir qu'il a déjà signé des conventions du même type avec 13 autres parlements depuis 2019.


Roch Wamytan affirme aussi qu'il n'a pas besoin de saisir les élus du congrès tant que cette convention n'engage aucun frais et il précise que c'est l'Azerbaïdjan qui a pris en charge le déplacement à Bakou d'Omeira Naisseline. C'est l'élue du groupe UC FLNKS et nationaliste qui a signé l'accord de coopération et c'est elle qui a tenu une conférence de presse le 18 avril à Bakou, pour remercier l'Azerbaïdjan pour son appui au FLNKS en déclarant que ce pays est un véritable exemple.


Elle a été invitée par le groupe d'initiative de Bakou, un organe créé par l'Azerbaïdjan pour soutenir les mouvements de libération et c'est donc dans ce cadre qu'elle s'est retrouvée en Azerbaïdjan.
Un pays qu'il ne faut pas diaboliser selon Roch Wamytan qui exprime juste sa compassion envers les arméniens persécutés.
Le président du congrès qui justifie cet accord avec l'Azerbaïdjan par les liens qui ont été tissés par le FLNKS avec ce pays.
Interrogé sur les différentes réactions, Roch Wamytan se demande ce que lui reprochent les élus non indépendantistes et il se dit prêt à une session extraordinaire sur le sujet si 28 élus en font la demande. Il déclare toutefois qu'il va peut-être attendre un peu avant de mettre en œuvre ce mémorandum controversé.

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