Propos xénophobes, le leader arrêté

Le 21 septembre 2019, un cortège constitué d'une vingtaine de véhicules a généré des troubles en centre-ville et le long des baies, rassemblés sous la bannière du "collectif de la désobéissance civique". Il avait sillonné Nouméa en diffusant par mégaphone des propos racistes, xénophobes et volontairement provocateurs, appelant notamment les militants indépendantistes à s'en prendre aux propriétés privées. L'affaire avait révolté les responsables politiques et les témoins de la scène.

Aujourd'hui c'est l'organisateur de cette action qui a été placé en garde à vue. Il sera convoqué devant le tribunal correctionnel de Nouméa le 17 décembre pour y répondre des infractions d'organisation de manifestation sans déclaration et entrave à la circulation. Infractions pour lesquelles il risque deux ans d'emprisonnement. On pourrait s'étonner que les propos xénophobes tenus ce jour-là au micro par cette homme de 62 ans ne figurent au nombre des infractions constatées, mais selon nos informations c'est tout simplement parce que cette infraction-là n'a pas été caractérisée, c'est-à-dire qu'il n'en existe pas pour l'instant de preuve matérielle, ce qui ne veut pas dire que le procureur de la République ne pourra pas s'en saisir plus tard.

Par ailleurs et toujours selon nos informations l'homme n'est pas inconnu de la justice. Il s'agit en effet de Joseph Wananij, ancien militant du FLNKS qui a déjà purgé 4 ans de prison pour des actions violentes menées à Lifou. Il est par ailleurs l'auteur d'un texte rédigé en prison intitulé "Non, messieurs les présidents", et interdit de publication en Nouvelle Calédonie.