"Un nouveau nickel pour un nouveau monde." C'est le titre d'un cycle de travail lancé ce matin par le gouvernement de la Nouvelle Calédonie. Une initiative qui réunit tous les partenaires de l'industrie métallurgique et qui veut constituer un socle commun de connaissances sur ce sujet fondamental.

Fondamental d'abord au regard de la situation de nos trois opérateurs. La SLN ne parvient toujours pas à équilibrer ses coûts, KNS a du mal à monter en puissance et à l'heure où nous parlons Vale n'a toujours pas de repreneur. Pour autant la NC reste le 4ème producteur mondial de nickel mais aussi le territoire où il est le plus cher à produire. Les 166 milliards de francs générés par l'activité minière et métallurgique chaque année représentent aussi 20% des emplois directs, indirects et induits. L'enjeu est donc énorme et le cycle de travail lancé officiellement ce matin par le président du gouvernement vise d'abord à ouvrir un débat certes compliqué et conflictuel, mais qui doit avoir lieu. Et il n'est pas question pour l'instant selon Thierry Santa d'une nouvelle stratégie.

Comment sont aujourd'hui valorisées les réserves de nickel calédoniennes, comment développer les compétences nécessaires au succès de la filière, la Nouvelle Calédonie doit-elle se doter d'un fonds pour les générations futures et sous quelle forme ? Autant de questions qui révèlent parfois des antagonismes mais justement l'un des objectifs de ce cycle de travail est d'écouter les positions des uns et des autres selon Jean-Marc Bouvet, consultant au sein du cabinet Stratégic, qui coordonne cette consultation.

Ce cycle de travail "un nouveau nickel pour un nouveau monde" va se poursuivre jusqu'au mois de novembre. Mais en attendant un site participatif dédié, nickel.nc, permet à tout un chacun d'être informé des évolutions de ce travail et de donner un avis. Une synthèse sera réalisée et présentée au mois de décembre au cours d'une journée de conclusions.

Nickel. T. Santa lance le débat

C'est quoi ce titre ?