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Mission sénatoriale : six propositions pour relancer le dialogue en Nouvelle-Calédonie

27 juillet 2022 à 19:56
Mission sénatoriale : six propositions pour relancer le dialogue en Nouvelle-Calédonie

Les trois sénateurs qualifient de préoccupante la situation de la Nouvelle-Calédonie, en insistant sur l'urgence de renouer le dialogue et de reconstruire la confiance avec l'Etat.
C'est dans ce but qu'ils présentent une méthode qui tient en 6 propositions.
La première, c'est de garantir l’impartialité de l’État et de consolider son rôle de proposition sur le dossier calédonien. Une proposition détaillée par François Noël Buffet, le président de la commission des lois. La deuxième proposition énoncée par les sénateurs, c'est d'élargir les discussions à la diversité des défis auxquels devra répondre la Nouvelle-Calédonie.
Ils préconisent aussi d'écouter et de consulter tous les acteurs de la société civile.
Leur quatrième proposition est de s’appuyer davantage sur les maires de Nouvelle-Calédonie. Ils veulent aussi associer pleinement le Parlement aux discussions sur l’avenir institutionnel et ils proposent, enfin, de conduire des discussions politiques éclairées par des considérations juridiques.
En marge de ces 6 propositions, les trois sénateurs ont aussi largement commenté la situation calédonienne.
En faisant allusion à l'inauguration de la statue de la poignée de main, Jean-Pierre Sueur pense qu'un accord politique est possible


Les sénateurs mettent aussi en cause le gouvernement à qui ils reprochent son manque de tact. Ils évoquent les deux visites ministérielles annulées, l'annonce d'un comité des signataires sans concertation préalable ou encore la nomination de Sonia Backès au sein du gouvernement. Une situation qualifiée de "bizarre" par Jean-Pierre Sueur.
Philippe Bas tient, quant à lui, à relativiser les choses


Philippe Bas qui estime, par ailleurs, que la Nouvelle-Calédonie ne peut pas s'éterniser dans cette période d'entre deux. Il dit comprendre le calendrier volontariste fixé par l'ancien ministre des outremers avec l'organisation d'un référendum de projet de juin 2023.
Mais il met en garde : Pour tenir ce calendrier, il y a deux conditions. Il faut qu'il y ait un projet et il faut que l'on puisse faire un référendum.
Il faut donc créer les conditions de la reprise des discussions.
Mais il faut aussi, souligne Jean-Pierre Sueur, sécuriser un tel référendum sur un plan juridique


Les sénateurs qui soulignent l’impérieuse nécessité de renouer les fils du dialogue par une méthode de négociation acceptée de tous.
Leur rapport d'étape est consultable sur le site du Sénat.

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