L'UPM sort du FLNKS
Le 42ème congrès, réuni à Goyetta, a acté la sortie de l'UPM, du FLNKS dont il est l'un des membres fondateurs

La décision de l'Union Progressiste en Mélanise de quitter le FLNKS ne constitue pas une surprise et elle est conforme à celle annoncée, il y a quelques jours, par le PALIKA.
L'UPM officialise donc, à son tour, sa sortie de la coalition indépendantiste, décision prise ce week-end lors de son 42ème congrès réuni à Goyetta, à Ponérihouen en présence de 10 comités locaux et de quelques 120 délégués.
Une décision motivée et argumentée.
Victor Tutugoro, qui a été réélu président de l'UPM pour un dernier mandat, a tenu à prononcer une déclaration dans laquelle il explique la décision de son parti.
Il invoque les accords de Matignon et de Nouméa, qui ont consacré la reconnaissance mutuelle de cultures et la construction d'un destin commun.
Il se réfère également à la tolérance. "Être tolérant, dit-il, ce n'est pas renoncer à ses convictions mais accepter que l'autre existe avec ses propres convictions à lui."
Un état d'esprit que l'UPM ne retrouve plus au sein du FLNKS nouveau
Dans sa déclaration liminaire, Victor Tutugoro rappelle que, depuis plus d'un an, l'UPM n'a plus participé au fonctionnement du "FLNKS nouveau" parce qu'il n'a pas accepté les passages en force comme le recrutement de nouvelles organisations nationaliste ou la nomination de l'actuel président.
Et il souligne que le fossé s'est creusé davantage avec l'accord de Bougival
Le 42ème congrès acte la sortie de l'UPM du FLNKS.
Un élément repris, bien sûr, par la motion de politique générale qui réaffirme son soutien à l'accord de Bougival et qui encourage ses militants à œuvrer à la structuration de l'UNI, l'Union Nationale pour l'Indépendance constituée avec le PALIKA.
Il est d'ailleurs prévu la constitution de listes UNI pour les prochaines provinciales.
Dans cette motion, l'UPM s'inquiète aussi de la situation économique et sociale de la Nouvelle-Calédonie et elle appelle à la relance de la métallurgie du nickel.
Interrogé, par ailleurs, sur la consultation anticipée des calédoniens, sur l'accord de Bougival, Victor Tutugoro dit y être favorable. Pour lui, si la population calédonienne le valide en amont la représentation nationale ne pourra aller que dans le sens de cette validation.


