L'UC réaffirme son soutien à la CCAT
Réuni samedi à la tribu de Boyen, à Voh, le comité directeur de l'UC assume la mobilisation de terrain. Il ne cautionne pas les exactions mais il refuse de les condamner
C'est la première fois que l'Union calédonienne rencontrait la presse depuis le début des violences insurrectionnelles. Elle faisait le compte rendu de son comité directeur qui était réuni samedi, à huis clos, à la tribu de Boyen à Voh et elle campe sur une ligne dure.
Pour elle, tout ce qui se passe depuis trois mois, c'est la faute de l'Etat qui s'est entêté à maintenir le 3ème référendum et qui a voulu dégeler unilatéralement le corps électoral.
Selon l'UC tout le reste en découle et ses responsables affirment qu'ils avaient prévenu de ce qui allait arriver.
Autour de la table, le 1er vice-président Gilbert Tyuienon, le sénateur Robert Xowie, le responsable des relations extérieures, Mickaël Forrest ou encore le secrétaire général Dominique Fochi.
En faisant le bilan du comité directeur, il a posé les revendications de l'Union calédonienne. Elle exige le retrait définitif du projet de loi constitutionnelle modifiant le corps électoral et elle réclame la libération des personnes interpellées dans le cadre des violences insurrectionnelles.
Des sujets que l'UC envisage d'évoquer, en septembre, avec le président de la République mais ce sont ses deux parlementaires, le sénateur Xowie et le député Tjibaou qui seront ses porte-paroles.
Ils sont aussi chargés de mettre en place une commission d'enquête nationale chargée de faire la lumière "sur toutes les actions des milices, des meurtres ou des abus des forces de l'ordre"
Interrogée, justement, sur les événements que vit la Nouvelle-Calédonie depuis le 13 mai, l'UC parle de conflit colonial et elle assume les actions de la CCAT. Elle déclare qu'il y a eu des débordements mais elle refuse de condamner les exactions. Elle affirme seulement qu'elle ne les cautionne pas
L'autre volet du comité directeur portait sur le congrès du FLNKS qui se tiendra le 31 août à Kaala Gomen. Dans ce cadre, l'UC souhaite l'intégration définitive des autres organisations indépendantistes au sein du Front et elle estime que la nomination d'un président du FLNKS est une nécessité politique. Elle soutiendra d'ailleurs la candidature de Christian Téin en rappelant qu'il est commissaire politique de l'Union calédonienne.
Le comité directeur de l'UC a enfin affirmé qu'il veut continuer à se donner les moyens de maintenir un rapport de force avec la France sur la scène internationale. Au passage l'Union calédonienne regrette que l'Etat ait repris la main sur le programme de la mission du Forum des Iles du Pacifique.
L'UC affirme enfin que le 24 septembre c'est la fête de la citoyenneté et qu'aucune action particulière n'est envisagée ce jour-là. Pour cette année 2024 en tout cas...