Les survols de drones étroitement surveillés
Depuis le 13 mai dernier, les vols de drones se sont multipliés sur le Territoire. Une pratique encadrée mais parfois effectuée dans des conditions illégales. (©Pascale Pinpin, DSCGR)
Il n’est pas rare d’entendre le bourdonnement singulier d’un drone au-dessus de Nouméa en ce moment. Cela peut-être au niveau des barrages des voisins vigilants pour renforcer la surveillance des quartiers ou pour photographier les bâtiments incendiés. Mais pour pouvoir survoler une zone urbaine, il faut des permis sous peine de se voir infliger une amende explique Téva Landras, chef de projet et formateur chez Drone NC.
Et si au début des émeutes, la police a pu faire preuve d’un peu plus de tolérance concernant les vols de surveillance effectués par des particuliers, c’est désormais terminé maintenant que les renforts sont arrivés de Métropole.
Parmi les zones dangereuses à survoler, on citera près du Médipôle à Dumbéa ou encore l’aérodrome de Magenta en raison des trajets des véhicules aériens à proximité. Au début des émeutes, tous les exploitants d’aéronefs (drones, avions ou hélicoptères) ont reçu une notification de la part du service de la navigation aérienne concernant une restriction de vol au niveau du Grand Nouméa. Téva Landras rappelle les règles à respecter pour voler en toute légalité avec son drone.
Pour rappel, toutes les images postées sur les réseaux sociaux considérées comme dangereuses sont sanctionnables. Les autorités peuvent dresser un procès-verbal ou entamer une enquête et rechercher l’auteur de ces images qui sera donc sanctionné d’une amende et d’une confiscation de drone. L’année dernière, plus d’une dizaine de télépilotes se sont fait condamner.