Les prévisions budgétaires 2026 font l'unanimité au congrès
Les élus ont adopté, à l'unanimité, le débat d'orientation budgétaire pour l'année 2026.

Le contexte pour élaborer ce budget est tendu, ce constat a fait l’unanimité auprès des groupes politiques du congrès. Entre 10.000 et 14.000 emplois détruits depuis 2024, un taux d’endettement record, un niveau d’investissement historiquement bas et des recettes fiscales en baisse de 12% cette année, il est courageux de construire un budget dans ce contexte ont dit notamment les élus du Rassemblement et de l’Intergroupe loyalistes.
En définissant ses orientations budgétaires, le gouvernement est resté prudent, il a prévu une croissance de 1% du PIB, et s’est reposé sur plusieurs hypothèses pour définir l’assiette de répartition des collectivités. De 98 milliards en 2024, elle passerait à 104 milliards. Mais uniquement si le remboursement du prêt garanti par l’Etat est reporté, voire transformé en subvention, et si la Nouvelle-Calédonie recevait effectivement les 200 millions d’euros restants de ce PGE. Quant aux comptes sociaux, déficitaires, il compte sur les 100 millions d’euros évoqués par le premier ministre Sébastien Lecornu, venant du projet de loi de finance, pour renflouer leurs caisses. Mais là encore, le PLF n’est pour l’instant pas adopté au parlement.
Cela fait donc beaucoup d’incertitudes, et c’est aussi ce qu’ont soulevé plusieurs groupes politiques comme l’intergroupe Eveil océanien-Calédonie ensemble.
Le DOB s’est conclu par un vote à l’unanimité. Après avoir défini les orientations pour 2026, le plus dur reste à faire : voter le budget. Il doit être examiné par les membres du gouvernement le 30 décembre, ils espèrent le faire adopter au congrès avant le 18 janvier 2026.
Il ne sera donc probablement pas adopté avant la fin de l’année, et dans ce cas, le douzième provisoire s’appliquera. Il permet au gouvernement de percevoir les recettes et d'engager les dépenses équivalentes à un douzième du budget prévu l’année précédente.


