Les premières assises du covid préconisent la vaccination obligatoire
Un relevé de recommandations avec un objectif ciblé et précis : 60% de personnes vaccinées dans le mois à venir. Le moyen retenu : l’obligation vaccinale. Les méthodes pour l’imposer à la population ne semblent pas encore parfaitement définies. Mais le volet législatif relève de la responsabilité du gouvernement, explique Mimsy Daly, présidente du Medef - l’une des instances à l’initiative de ces assises du Covid. Mais au vu des dates et des chiffres annoncés, les textes semblent déjà être dans les cartons.
Plusieurs autres objectifs viennent compléter ce plan Covid : la diversification des vaccins proposés, par exemple. Un panel de 20% de personnes supplémentaires pourrait se laisser convaincre si on lui laissait le choix entre plusieurs vaccins. Le recrutement de personnel médical et notamment d’infirmiers en réanimation, en nombre bien trop insuffisant si le variant delta venait à frapper le territoire. L’autorisation de l’injection d’une troisième dose, même si la priorité reste de vacciner ceux qui ne le sont pas encore. La modification du droit du travail avec la possibilité d’interrompre le contrat en cas de non-vaccination des salariés. Le maintien de l’activité économique, apparemment subordonné au pass sanitaire, même si celui-ci ne viendrait à être activé qu’en cas d’introduction du virus.
L’augmentation des capacités de vaccin, avec plus de 2 000 vaccinations quotidiennes visées, mais aussi de diagnostic, est à l’étude : dans le cadre du pass sanitaire, il faudrait passer de 800, à 3 000 tests PCR par jour. Et pour optimiser la capacité hospitalière, il est question de lui superposer une capacité hôtelière.
Une cellule de pilotage Covid va être mise en place. Tous les protagonistes de ces assises sont d’accord sur ce point : la Calédonie ne pourra pas échapper au variant delta. Et même si c’était le cas, il faudra bien un jour rouvrir les frontières, et donc se protéger. L’état de santé des Calédoniens est globalement mauvais, a martelé le docteur de Greslan, et l’analogie avec le drame sanitaire qui se déroule actuellement en Polynésie semble être dans tous les esprits. Pour l’éviter, le prix à payer serait la vaccination obligatoire. Un constat qui ferait également consensus au sein du monde politique.