La fréquence aux couleurs de la France

Les émeutes expliquées au C24

Le président du gouvernement, Alcide Ponga participe au séminaire du Comité spécial de la décolonisation des Nations Unies, qui se tient à Dili, au Timor oriental.

Par Elizabeth Nouar 22 mai 2025 à 07:10
Alcide Ponga C24

Le président du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie, Alcide Ponga s'est exprimé à la tribune du séminaire du Comité spécial de la décolonisation des Nations Unies, le C-24, pour présenter un état des lieux de la situation en Nouvelle-Calédonie. Il a mis en lumière les défis institutionnels et budgétaires auxquels le territoire est actuellement confronté. 
Il a, aussi, dressé un tableau sans concession des violences insurrectionnelles de mai 2024 en expliquant qu'après la tentative d’ouverture partielle du corps électoral, une frange radicalisée du mouvement indépendantiste, réunie au sein de la CCAT a versé dans la violence insurrectionnelle.

A cause de ces émeutes, la Nouvelle-Calédonie a connu une régression brutale de plusieurs décennies. "Notre territoire traverse une crise économique, sociale, politique et institutionnelle, sans précédent" a déclaré Alcide Ponga qui parle d'un gâchis historique, et qui tient à préciser, devant le C24, que toutes les composantes calédoniennes ont été victimes de cette insurrection.

Par ces émeutes, la Nouvelle-Calédonie est devenue plus dépendante que jamais du soutien de l’État a poursuivi le président du gouvernement qui a conclu en évoquant les discussions sur l'avenir institutionnel.

Et Alcide Ponga a aussi mis en avant, dans cette intervention, l’importance du soutien apporté par l’État, en particulier à travers un accompagnement financier et technique destiné à préserver le fonctionnement des institutions et à favoriser la mise en œuvre de réformes structurelles nécessaires.

Marie Laure Ukeiwé, Ménissa Rambally, Alcide Ponga et Naïa Watéou
Marie-Laure Ukeiwé, Alcide Ponga et Naïa Watéou en compagnie de Ménissa Rambaly, la présidente du C24

Pour les partisans de la France, ce sont ensuite Naia WATEOU et Marie-Laure UKEIWE, qui sont intervenues comme pétitionnaires. 
Naïa Watéou a pris la parole "pour défendre la voix de celles et ceux qui, en Nouvelle-Calédonie, ont choisi la paix et le vivre-ensemble au sein de la France" et elle a évoqué le processus politique unique que connait le territoire

 

Et devant le C24, Naïa Watéou a également évoqué les récentes discussions sur l'avenir institutionnel

Naïa Watéou a aussi rappelé la gravité des émeutes, leurs causes et leurs conséquences. 

Marie-Laure Ukeiwé s'est, quant à elle, exprimée en tant que femme kanak, en révélant qu'on l'insulte quand elle dit que la Nouvelle-Calédonie a toute sa place dans la France, "mais je ne renierai pas mes convictions a-t-elle déclaré, car c’est aussi cela, être libre. "
Et elle a affirmé que "la France est aujourd’hui notre plus précieuse alliée pour garantir notre sécurité, défendre la démocratie, et nous aider à reconstruire, avec tous, une Calédonie apaisée."
Avant de déclarer : "notre combat est un combat pour la paix, pour l’unité et pour la dignité en souhaitant un avenir où la Nouvelle-Calédonie reste cette Terre française du Pacifique, prospère, ouverte, et forte de ses diversités."

 

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