Le taux de chômage en hausse de près de 3 points entre 2019 et 2020

16 500 chômeurs ont ainsi été recensés en 2020. Leur nombre a bondi de 24% en un an, soit 3 100 chômeurs de plus qu’en 2019. Le recours au chômage partiel a toutefois atténué cette hausse, car sinon le taux aurait atteint les 14,7%. En cause évidemment, la crise sanitaire liée au Covid 19, qui a provoqué la perte sèche de 2 900 emplois. Les hommes sont plus touchés que les femmes par ces suppressions, qui frappent aussi plus sévèrement la population kanak.
Par ailleurs, 11 100 personnes ne remplissent pas les critères pour être comptabilisées comme chômeurs, mais déclarent souhaiter un emploi. Elles forment ce que l’on nomme le halo autour du chômage, et font grimper à 27 200 le nombre de personnes qui ne sont pas employées mais qui souhaitent travailler.
Et c’est l’emploi salarié qui est le plus touché par la crise…
Sans surprise, les emplois occupés par les personnes n’ayant aucune qualification ont été les premiers sacrifiés ; pourtant moins encore que les Bac+2. Les CDI ont été plus touchés que les CDD. Autre constat, l’emploi non salarié - patentés, gérants ou associés - s’en sort mieux que l’emploi salarié. 53% des hommes figurent parmi les actifs occupés, contre 47% des femmes, qui sont cependant d’un niveau supérieur, avec 50% d’un niveau bac ou bac+, contre 40% pour les hommes. La proportion de femmes en temps partiel est aussi presque deux fois et demi plus élevée que celle des hommes : 23% contre 10%.
En tout, 4 500 personnes ont été impactées par la crise sanitaire, au-delà des pertes sèches d’emploi, avec du chômage partiel (33%), du télétravail (27%), ou un changement d’emploi (18%).