La fréquence aux couleurs de la France

Le maintien des verrous de Saint Louis

Le juge des référés rejette la requête de la chefferie de Saint Louis qui demandait la levée des verrous sur la RP1. Un jugement qui satisfait le secrétaire général du haut-commissariat

27 août 2024 à 08:06
Stanislas Alfonsi

Le juge des référés rejette la requête de la chefferie de Saint Louis qui demandait la levée des verrous sur la RP1.
C'est samedi, le 24 août que les autorités coutumières de la tribu de Saint Louis ont saisi le juge des référés pour réclamer l'ouverture de l'accès à la RP1 à la hauteur de la tribu. Dans leur requête, elles dénonçaient "l'interdiction imposée, par le haut-commissaire, à toute la population de la tribu d'entrer et de sortir sans autorisation."

Depuis le 20 juillet, deux verrous de gendarmeries sont en effet installés en amont et en aval de la tribu de Saint-Louis, pour protéger l’axe qui a été le théâtre de nombreuses exactions et affrontements depuis le mois de mai. Ce dispositif exceptionnel a été mis en place par la gendarmerie parce qu'il était impossible d'assurer la sécurité sur la RP1 où les automobilistes ont été victimes de "car jacking" et de coups de feu. 

Pour autant, les requérants demandaient la levée en urgence de ces verrous dont ils estimaient la légalité douteuse. Une requête rejetée par le juge des référés.

Le secrétaire général du haut-commissariat, Stanislas Alfonsi, est satisfait de cette décision. Il relève que la justice a reconnu qu'il avait fallu mettre en place ce dispositif dans un endroit très spécifique. Il s'agit, explique-t-il de concilier la liberté fondamentale de circuler avec une autre liberté fondamentale qui est le droit à la sécurité.
Même si elle n'est pas pleinement satisfaisante, nous n'avons pas de solution alternative aujourd'hui reconnait le secrétaire général du haut-commissariat

Le juge des référés a donc rejeté la requête de la chefferie de Saint Louis mais il s'agit d'un référé liberté, rendu en urgence. L'affaire n'est pas forcément terminée puisque les requérants peuvent, bien sûr, faire appel

 

 

Les verrous de Saint Louis sont un dispositif exceptionnel. Tout le monde en convient mais pour que la levée de ces verrous soit possible, il faut que la sécurité soit rétablie déclare Stanislas Alfonsi, or ce n'est pas le cas pour le moment et le risque est trop élevé. 

 

Et dans un communiqué le haut-commissaire prend acte de ce jugement et il réaffirme son soutien à l’ensemble des habitants du Mont-Dore victimes de cette situation d’insécurité créée – et je cite – par des individus irresponsables et très dangereux. Tout sera fait pour rétablir la sécurité sur la route provinciale conclut Louis Le Franc.

 

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