Le FLNKS réaffirme ses revendications
Le bureau politique qui se réunit chaque semaine travaille en ce moment sur l'organisation du prochain congrès du FLNKS, lequel devrait avoir lieu dans quelques semaines mais pas avant. De l'aveu même du secrétaire-général de l'Union calédonienne Dominique Fauchi, la dissolution de l'assemblée nationale, les élections législatives et la situation politique en métropole ont rebattu les cartes, et les composantes du front doivent donc travailler à une stratégie qui sera soumise aux militants au cours de ce congrès.
En attendant, la sortie de crise insurrectionnelle et l'apaisement sur le terrain passent selon le bureau politique par plusieurs préalables qu'a énoncé Laurie Humuni pour le RDO, actuellement à l'animation du FLNKS. Qui demande donc le retrait de toutes les "troupes" du territoire, dont la présence renforcée ne fait que durcir la situation.
Selon le mouvement indépendantiste il est temps que l'Etat rappelle le Haut-Commissaire et le Procureur de la République, accusés d'être, je cite, les représentants de sa dictature coloniale. Le FLNKS qui exige le retrour des "prisonniers politiques" incarcérés en métropole, et qui à la suite des résultats des élections législatives s'adresse également directement au Président de la République, lui demandant de nommer rapidement une premier ministre qui sera l'interlocuteur privilégié du FLNKS
Le FLNKS qui réagit également à la déclaration solennelle de Sonia Backès le 14 juillet dernier et à sa proposition d'autonomisation des provinces.
Pour le FLNKS la Nouvelle Calédonie est une et indivisible et l'objectif du front reste l'indépendance pleine et entière. Interrogée sur l'incendie de l'église de la mission de Saint Louis hier, la porte-parole l'a jugé "regrettable", mais selon elle l'apaisement ne pourra venir qu'une fois acquis le retrait définitif du projet de loi constitutionnelle sur le dégel du corps électoral.