Le FLNKS ne se retrouve pas dans le document proposé par l'Etat
Il tiendra une convention, le 26 avril, pour déterminer la suite du processus de discussions sur l'avenir institutionnel.

Le bureau politique du FLNKS ne se retrouve pas dans le document proposé par l'Etat lors de la dernière séquence de discussions en présence de Manuel Valls. Lors d'une conférence de presse, il a annoncé que ses différentes composantes vont se réunir avant la tenue, le 26 avril, d'une convention du FLNKS qui décidera de la suite à donner à la recherche d'un accord politique.
Toutes les composantes du nouveau FLNKS étaient autour de la table, au siège de l'UC, pour dresser le bilan de cette nouvelle séquence de discussions avec le ministre des outremers.
Elles relèvent que Manuel Valls continue de privilégier "un cadre de dialogue permettant d'évoquer tous les sujets sans tabou, dans un temps raisonnable", mais le FLNKS ne se retrouve pas dans le document posé sur la table par le ministre des outremers. C'est ce que déclare le porte-parole, Dominique Fochi
Ce document est considéré par le FLNKS comme une base de travail mais "il ne traduit qu'un lien d'appartenance encore plus fort à la France et il nous entraine dans une période d'incertitude sans délai précis concernant le transfert des compétences régaliennes ni même de garantie pour exercer le droit à l'autodétermination" déplore le FLNKS.
Il regrette, aussi, "le renforcement des provinces qui est à contre-courant de sa vision" et il réitère sa volonté de la supervision de l'ONU en rappelant qu'il ne reconnait toujours pas la légitimité du 3ème référendum. Pour lui, cette dernière phase est encore celle des discussions. Les négociations n'ont pas commencé. Son équipe n'en a pas reçu mandat. Il faut attendre la convention du FLNKS du 26 avril pour savoir quelle décision sera prise.
Le FLNKS avisera, le 26 avril, c’est-à-dire 3 jours avant le retour de Manuel Valls. Il précise aussi que c'est le Front qui est autour de la table et il ne reconnait pas la légitimité des groupes politiques du congrès.
Le FLNKS qui ne veut pas d'un compromis politique parce qu'il ne veut plus faire de concession mais il veut un accord gagnant/gagnant.
Evoqué également la question de ce que le FLNKS appelle ses prisonniers politiques avec un aveu qui n'avait jamais été fait sous cette forme. Il revendique ce qui s'est passé le 13 mai
Le 13 mai est un fait politique. On est loin de la réaction d'une jeunesse laissée sur le bord du chemin ou de l'expression d'inégalités sociales. Le FLNKS assume donc la violence insurrectionnelle du 13 mai. Et ce n'est pas anodin...