La SLN met en sommeil le site de Thio
La décision a été prise en raison des blocages qui persistent depuis le mois d’avril et du grand nombre d’exactions sur le site…
Dans un communiqué interne, la décision de la SLN a annoncé sa décision de mettre en sommeil le site minier de Thio.
Elle explique que, depuis le 2 avril, le centre connaît un blocage de ses accès et activités.
L’admission du site au chômage partiel a permis, jusqu’au 12 octobre, une indemnisation des salariés sans activité. A partir du 13 octobre, la société n'a aucune perspective de poursuite de ce dispositif.
"Après 6 mois, considérant l’incapacité d’entrer sur site, les destructions massives d’installations, bâtiments et engins survenues depuis le 13 mai, la SLN est contrainte d’engager la mise en sommeil de ses sites de Thio du fait de l’empêchement absolu et durable d’y accéder et d’exploiter les mines." indique la direction.
Elle ajoute que cette décision, qui passe par une rupture des contrats de travail des salariés de l’établissement, vise à permettre de continuer à indemniser les salariés par la mise en œuvre du chômage total exactions.
Les sites sont bloqués depuis plus de 6 mois et ont été la cible de :
- Destructions des équipements et infrastructures : pillages, dégradations et incendies des installations (ateliers, bureaux administratifs, convoyeurs de chargement, laboratoire, villas d’employés, …) et engins (pelles, camions, bulls, chargeuses, chaloupes, grader, ...) entraînant une impossibilité pure et simple d’opérer
- Incidents créant un climat d’insécurité : blocages, menaces, agressions verbales, intimidations, cambriolages, …
- Intrusions répétées sur les sites avec vols de matériels, de carburant, d’outillage et même d’engins miniers.
En conséquence, la SLN a entamé le 9 octobre le processus d’information sur cette mise en sommeil du site de Thio.
La direction précise que ce processus vise à préserver autant que possible une indemnisation des salariés du Centre en leur permettant d’accéder au dispositif de chômage total exactions qui leur apportera un accompagnement sur une durée de 9 mois consécutifs.
Quelque 230 salariés travaillent sur les trois mines encore exploitées à Thio et 120 emplois de sous-traitance, sont également menacés.