La reprise des cours aura bien lieu le 17 juin
Ce cap du 17 juin est en effet maintenu. Il est essentiel pour donner de la visibilité aux personnels, aux élèves et à leurs familles, ainsi que l’a expliqué la vice-présidente du gouvernement en charge de l’enseignement Isabelle Champmoreau. Mais il se heurte à de nombreuses problématiques : dégradation des établissements et du mobilier ; sécurité et libre circulation des personnes, transport scolaire, approvisionnement pour la restauration scolaire notamment pour les internats… Il s’agira donc d’une rentrée altérée, progressive, adaptée à chaque établissement. Et différenciée pour les collèges, et les lycées. Au vu des dégâts matériels produits par ces dernières semaines d’émeutes, mais aussi des dégâts psychologiques induits, une période d’écoute des enseignants, mais aussi des élèves est prévue afin de restaurer le cadre pédagogique.
Les diplômes sous forme de contrôle continu
L’école, lieu de transmission des savoirs, ne doit pas devenir le miroir des soubresauts d’une société. C’est pourquoi les chefs d’établissements devront faire preuve de fermeté à l’encontre de comportements susceptibles de la déstabiliser. Les élèves seront ainsi accueillis par des binômes d’adultes. Autre information, précise le vice-recteur Didier Vin-Datiche : les candidats aux différents examens les passeront sous la forme d’un contrôle continu. Les écoles du Grand Nouméa ont été le plus impactées. Une vingtaine d’entre elles ont été touchées, certaines totalement détruites ; 500 enfants sont à reloger. La rentrée va donc s’effectuer au cas par cas. Si les cours sont prêts, la sécurité reste la condition incontournable à cette rentrée, pour Marie-Jo Barbier,, présidente de la commission de l’enseignement à la province Sud.
Un lien social et éducatif dégradé
Une rentrée qui s’effectue donc dans un contexte de lien social et éducatif très dégradé, selon l’ensemble des personnels concernés. Chaque établissement va communiquer aux parents ses propres informations. A noter que les élèves du lycée Petro Attiti, qui a été extrêmement dégradé, seront logés dans d’autres locaux. L’établissement n’accueillera donc plus d’élèves en 2024. Enfin, la date du 17 juin reste évolutive en fonction d’événements qui pourraient survenir.
