La fréquence aux couleurs de la France

La probable composition du futur gouvernement

Qui fera partie du 18ème gouvernement ? On a une idée un peu plus précise de sa composition, depuis que les listes ont été déposées par les groupes politiques.

2 janvier 2025 à 06:15
Gouv

4 listes ont été déposées. Elles sont actuellement examinées pour validation par les services du Haut-Commissariat. Les Loyalistes et le Rassemblement ont déposé une liste commune. Calédonie Ensemble a déposé une liste sur laquelle figure une personnalité de l’Eveil Océanien, en position éligible. Le doute persistait hier soir encore sur la stratégie des indépendantistes, mais finalement l’UC et le Palika ont choisi de déposer chacun une liste. Ce qui fait donc 4 listes.

Comme chaque liste, lors de la séance solennelle de vote au Congrès mardi prochain pour élire les membres du gouvernement, devrait faire le plein des propres voix de son groupe, on peut affirmer sans se tromper que le futur exécutif comportera 4 membres issus de la liste Rassemblement - Les Loyalistes, 3 membres de la liste UC FLNKS et Nationalistes, 2 membres de la liste Calédonie Ensemble – Eveil Océanien et 2 membres de la liste UNI-Palika. 

Chaque liste comporte 14 noms, 11 – comme le nombre de membres du gouvernement - plus 3 noms supplémentaires. Ce sont les personnalités qui sont en tête de liste qui seront élues. 

Ainsi, devraient être membres du futur gouvernement : Alcide Ponga, Isabelle Champmoreau, Christopher Gygès et Thierry Santa pour la liste commune Loyalistes et Rassemblement. Isabelle Champmoreau, Christopher Gygès et Thierry Santa faisaient déjà partie du 17ème gouvernement. Seul changement : l’absence de Yohann Lecourieux, remplacé par Alcide Ponga. 

Philippe Dunoyer et Petelo Sao devraient aussi siéger au gouvernement, issus de la liste Calédonie Ensemble – Eveil Océanien. Philippe Dunoyer avait déjà siégé au gouvernement, dans la période d’instabilité de 2011. Quant à Petelo Sao de l’Eveil Océanien qui figure en 2ème place sur la liste, ce sera son premier mandat au gouvernement. 

Côté indépendantiste, on devrait retrouver pour la liste UC FLNKS et Nationalistes Samuel Hnépéune, Mickael Forrest et Gilbert Tyuiénon. Samuel Hnépéune visait, on s’en souvient, la présidence du 17ème gouvernement, mais il avait dû renoncer après 5 mois de crise entre les indépendantistes, et c’est Louis Mapou qui avait été élu.

Louis Mapou, sans surprise, ne retournera pas au gouvernement. Il avait en effet déjà annoncé qu’il ne souhaitait pas siéger de nouveau, et ce sont Adolphe Digoué et Claude Gambey – qui était d’ailleurs le directeur de cabinet du président Louis Mapou - qui devraient siéger pour le groupe UNI – Palika dans le 18ème gouvernement. 

 

On connait donc la très probable composition du 18ème gouvernement. En revanche, il est difficile de savoir lequel de ses membres sera élu président.

 

Le 18ème gouvernement comportera 4 membres Rassemblement – Loyalistes, 5 membres indépendantistes si l’on additionne les membres UC et Palika, et 2 membres issus de la liste Calédonie Ensemble – Eveil Océanien. 

Dans ce cas de figure, la présidence pourrait se jouer entre Alcide Ponga, qui devrait être candidat comme cela semble se dessiner, et un candidat indépendantiste, dont on pourrait imaginer qu’il soit Samuel Hnépéune, ce qui justifierait son retour sur la liste UC.  Il ne faut pas exclure non plus la candidature de Philippe Dunoyer pour Calédonie Ensemble. 

La situation est complexe, car aucune liste n’a la majorité absolue. On imagine mal, au regard des tensions actuelles, les élus Palika voter pour un candidat UC, surtout s’il devait être soutenu par Calédonie Ensemble et l’Eveil Océanien. Et Alcide Ponga devra aussi trouver des soutiens pour être élu président. 

Nul doute que les discussions sont déjà entamées entre les groupes politiques pour envisager ces différents cas de figure, et éviter les tergiversations que l’on a connu lors de la mise en place du 17ème gouvernement en 2021 : en raison des désaccords entre indépendantistes, il avait fallu 5 mois entre l’élection des membres du gouvernement et celle de son président. 

Un tel délai apparait aujourd’hui évidemment impossible au regard des enjeux créés par les émeutes du 13 Mai, qu’ils soient budgétaires ou liés aux discussions sur l’avenir, surtout que la durée de vie de ce gouvernement, si les élections provinciales ont bien lieu comme prévu en Novembre 2025 ne sera que de quelques mois. 

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