La Justice fait sa rentrée à Nouméa

La Justice fait sa rentrée à Nouméa. Traditionnellement elle commence par l'audience solennelle de la cour d'appel, qui se tenait cet après-midi dans la salle de la cour d'assises du palais de justice. Une audience qui était avant tout l'occasion de faire le bilan de l'activité de la juridiction en 2018.
Une audience présidée par le nouveau premier président de la cour d'appel, Gilles Rosati, en présence du haut-commissaire Thierry Lataste, du président du gouvernement Philippe Germain et de l'ensemble des corps constitués. Et elle a permis en effet de dresser un bilan jugé satisfaisant par le procureur général quant au fonctionnement de la justice avec des délais d'instruction et de d'audiencement très bien tenus. Le nombre d'affaires traitées par la cour en 2018 est stable mais on note tout de même une diminution significative des nouvelles affaires criminelles. Moins de crimes donc, et moins de viols, mais une délinquance générale de droit commun qui selon le procureur général continue de gangrener la société calédonienne. Et dans 80% des cas ce sont l'alcool et les stupéfiants qui sont à l'origine des délits. D'où la nécessité selon James Juan de fédérer toutes les énergies pour traiter ces addictions et pas forcément en passant par le Camp-Est.
A l'intérieur de ce phénomène la délinquance des mineurs est un problème essentiel puisqu'il représente un quart des faits de délinquance générale. Et 50% des faits de cambriolages. Les chiffres précis de la délinquance en 2018 seront d'ailleurs connus demain. C'est le haut-commissaire de la république Thierry Lataste qui doit les révéler.