La commission exécutive de l'UC démolie l'accord de Bougival
"Les fondamentaux du combat du peuple kanak n’apparaissent pas dans le projet d'accord signé à Bougival." C'est l'analyse de la commission exécutive élargie de l'Union calédonienne qui était réunie ce lundi.

Dans un communiqué, signé du secrétaire général de l'UC, Dominique Fochi, la commission exécutive élargie de l'Union calédonienne, procède à une démolition en règle du document signé à Bougival.
Elle estime que le projet d'accord présente de très faibles perspectives de sortir du joug colonial et qu'il propose des attributs de souveraineté de façade.
Elle ajoute que la nationalité n’en est pas une, car elle est assujettie à la nationalité française, que le transfert des compétences régaliennes présente des verrous infranchissables, que la reconnaissance internationale n’est pas clairement précisée et enfin que le dégel du corps électoral est synonyme de recolonisation de notre pays.
La commission exécutive dénonce aussi les stratégies de l’Etat qui "continue d’ignorer la contestation du référendum de 2021 par le FLNKS, qui se défausse de sa responsabilité dans la révolte du 13 mai qui trouve sa source dans le projet de loi constitutionnel portant l’ouverture du corps électoral."
La commission exécutive de l'UC dénonce aussi la méthode de dialogue qui pose question, autant que la communication à l’issue de la signature du projet d’Accord qui reste à ce stade, un projet.
Elle indique enfin, qu'au vu de ces premiers éléments, le Comité Directeur du 26 juillet se positionnera sur les perspectives à donner pour la suite des discussions sur l’avenir politique du pays.
L'Union calédonienne prend donc très clairement ses distances avec l'accord signé pourtant par son président Emmanuel Tjibaou mais aussi par Roch Wamytan, Mikaël Forrest, et Omeira Naisseline qui sont tous des élus UC