L'UC veut fixer les règles du dialogue

Dialogue et mobilisation, ce sont les deux termes que l'UC met en exergue mais si elle affirme que le dialogue continue, c'est elle qui veut en fixer les règles. Pour elle, le dialogue continue sur la base de sa trajectoire vers la pleine souveraineté.
Elle ne vaut pas entendre parler du projet d'accord de l'Etat qu'elle juge irrecevable, un document martyr qui, pour l'UC, n'est ni une base de discussion, ni une base de négociation.
En l'état actuel, pas question pour Daniel Goa de discuter avec le ministre de l'intérieur et des outremers, Gérald Darmanin qui est attendu à la fin du mois
L'Union calédonienne ne veut pas discuter avec l'Etat tant qu'il présente un projet d'avenir dans la France mais elle se dit ouverte à toutes discussions institutionnelles ou à toute initiative calédonienne dans le cadre du respect de l'Accord de Nouméa. C'est la raison pour laquelle elle a répondu favorablement à l'invitation de Calédonie ensemble.
L'Union calédonienne précise encore que les discussions reprendront mais seulement sur sa vision de l'accession à la pleine souveraineté et en demandant la médiation internationale de l'ONU.
Elle continue à contester le 3ème référendum et elle contestera la réforme constitutionnelle à l'Assemblée nationale et au Sénat.
Elle rejette également le chemin du pardon proposé par Emmanuel Macron qui en a confié la concrétisation à Louis Mapou, et elle préconise, à la place, une démarche de justice transitionnelle.
Autre message fort du 54ème congrès de l'UC, la nécessité de refonder le FLNKS en rassemblant tous les mouvements indépendantistes et nationalistes.
L'occasion de tacler le PALIKA qui, selon Daniel Goa, s'est fait piéger et est en train de se faire embarquer.
Et tout le nouveau bureau était présent autour du président réélu avec notamment la nouvelle 2ème vice-présidente, Maryline Sinéwami ou le nouveau secrétaire général, Dominique Fochi.