L'UC durcit le ton

Daniel Goa a ouvert le comité directeur extraordinaire de l'Union calédonienne par un discours au ton très dur. Les délégués de l'UC sont réunis à Poya et le maire Yasmina Metzdorf était présente à l'ouverture des travaux. Au cours de ce comité directeur l'UC doit proposer ses candidats pour les listes provinciales.
Dans son discours, le président de l’Union Calédonienne déclare que son parti est le chef de file de la mouvance indépendantistes, et qu'elle doit jouer son rôle, donner le tempo dans ce monde indépendantiste et nationaliste. Il s'est montré très critique sur les propositions de liste en déplorant le manque de renouvellement, l'absence de la jeunesse et le faible pluri-ethnisme. Pour Daniel Goa, il y a un objectif majeur, c'est la victoire au référendum de 2020 et c'est dans cet esprit qu'il faut construire les listes pour atteindre le résultat souhaité.
Il salue, au passage, la poussée actuelle du nationalisme. C'est, selon lui, une dynamique qu’il faut capter et à laquelle il faut répondre car – dit-il – nous l’avons suscitée et nous l’avons proposée au peuple calédonien.
On retient aussi, de ce discours, une mise en cause très violente de la SLN qui est accusée d’évasion fiscale et à qui Daniel Goa reproche des menaces permanentes de chantage à l’emploi et à la fermeture de sites.
"Nous récupérerons notre souveraineté sur nos gisements", déclare le président de l'UC qui ajoute qu'il réclamera le retour des titres miniers dans la STCPI ou dans une structure ad hoc et demandera la prise de contrôle de la société à hauteur de 76 %.
Il déclare enfin, concernant les opérateurs miniers : "nous ne les retiendrons pas s’ils estiment que les conditions économiques de l’activité Nickel ne sont pas bonnes en Nouvelle Calédonie".
Un discours très offensif donc, du président de l'Union calédonienne, à quelques semaines maintenant des élections provinciales.