L'adieu à Jean Lèques
Lorsque la longue limousine grise encadrée par les motards de la police municipale s'est arrêtée sur le parvis de la cathédrale, toute la Calédonie était là. Les représentants de toutes les institutions, présidents, députés, maires, personnalités civiles, militaires religieuse, et la foule des nouméens entouraient la famille de Jean Lèques pour cet adieu solennel à celui qui restera l'une des grandes figures de l'histoire contemporaine de la Nouvelle Calédonie. Un hommage qui a commencé par une cérémonie tout à fait exceptionnelle : les honneurs militaires ont été rendus à Jean Lèques en sa qualité de grand officier de la Légion d'Honneur, avant que le secrétaire général du haut-commissariat Rémy Bastille ne lise le message de la ministre des outremers, Yaël Braun-Pivet.
Ce sont les fils et petit-fils de Jean Lèques, chemise blanche et cravate noire qui ont porté le cercueil de leur père au sein de la cathédrale où se lisait sur tous les visages une émotion à peine contenue. L'humble habitant de la vallée du tir est un peu chez lui dans cette cathédrale Saint Joseph et l'archevêque de Nouméa Monseigneur Calvet, a évoqué les qualités de celui qui était aussi son ami.
La ferveur des prières et de la communion de tous autour de la mémoire de Jean Lèques a donné à cette messe de funérailles une aura particulière. Un moment suspendu, partagé dans le souvenir de celui qui a tant aimé la Nouvelle Calédonie et les calédoniens.
Encensé puis béni le cercueil de Jean Lèques a quitté la cathédrale dans un moment d'intense émotion qui a traversé tout l'édifice.
L'inhumation se déroulait ensuite dans le caveau familial au cimtière du 4ème km.
Ce matin Jean Lèques retourne à sa terre. Et accède à un royaume qu'on dit bien plus vaste.