Installation des élus au Congrès

Les 54 conseillers, élus le 12 mai, vont se retrouver pour la première fois, dans l'hémicycle du boulevard Vauban, pour élire leur président et leur bureau et pour constituer leurs commissions intérieures.
Les listes des groupes politiques et les listes de candidats ont été déposées hier matin
Le premier acte, ce matin, ce sera l'élection du président du Congrès.
On pensait mercredi, qu'un accord était intervenu entre l'Avenir en confiance, Calédonie ensemble et l'Eveil océanien pour porter, à la présidence, un élu de Calédonie ensemble, mais les cartes ont été rebattues et le suspense reste entier à quelques heures de cette élection.
Et après l'élection du président, les élus devront élire les autres membres du bureau c’est-à-dire les 8 vice-présidents, les 2 secrétaires et les 2 questeurs.
L'élection se fait selon un scrutin de liste et deux listes ont été déposées :
- Une liste constituée de l'Avenir en confiance et de Calédonie ensemble,
- Et une liste composée des élus UC FLNKS et UNI.
Comme pour l'élection du président, l'élection se fait à bulletin secret avec passage dans l'isoloir.
Deux listes ont, de la même manière, été déposées pour la composition des commissions intérieures et de la commission permanente.
C'est donc une longue séance qui attend les élus ce matin. Une séance solennelle en présence des corps constitués.
Et cet après-midi, ils se retrouveront, pour élire les membres des commissions intérieures.
Une séance dans un hémicycle rénové où la dominante "bleue verte" a été remplacée par un gris plus moderne et plus design.
Et 4 groupes ont été déposés.
- Le groupe Avenir en confiance qui compte 18 élus, 16 issus de la Province Sud et 2 élus de la Province Nord
- Le groupe Calédonie ensemble qui compte 6 élus
- Le groupe UC, FLNKS et Nationalistes avec 13 membres dont Omeyra Naisseline, élue de la Dynamique autochtone
- Et le groupe UNI avec 12 élus.
Il y a donc deux groupes non-indépendantistes qui représentent, ensemble, 24 élus et deux groupes indépendantistes qui totalisent 25 élus.
Et il y a 5 élus qui siègeront en non-inscrits. Il s'agit des 3 élus de l'Eveil Océanien, de Nicolas Metzdorf qui a quitté Calédonie ensemble, et de Louis Kotra Uregei du Parti travailliste.
Il est très difficile de s'avancer sur le nom et même sur l'étiquette politique du futur président du Congrès.
On rappelle que chaque groupe peut présenter son candidat en ouverture de séance ce matin et que, pour être élu, il faut la majorité absolue aux deux premiers tours de scrutin c’est-à-dire 28 voix.
La majorité relative suffit au troisième tour.
Dans la configuration actuelle, on peut penser que Calédonie ensemble présentera un candidat mais ce ne sera pas forcément Philippe Michel.
Les indépendantistes présenteront une candidature, mais pas forcément celle de Roch Wamytan.
Et on peut penser que l'Eveil océanien, aussi, présentera un candidat, sur le principe, au moins au premier tour, puisque ses élus ont choisi de ne se rattacher à aucun groupe politique.
Dans ce cas de figure, le candidat de Calédonie ensemble pourrait compter sur 25 voix, celles de son groupe et celles de l'Avenir en confiance, plus celle de Nicolas Metzdorf qui a annoncé que, même en non-inscrit, il voterait pour le candidat de son camp.
Le candidat des indépendantistes aurait, lui aussi, 25 voix, celles de l'UC et de l'UNI.
Louis Kotra Uregei choisirait, lui, l'abstention après avoir refusé de se rattacher au groupe UC FLNKS.
Les trois élus de l'Eveil océanien auront donc un rôle décisif et ils le savent. Ils entretiennent l'incertitude sur leur vote et sur leur éventuel ralliement.
Leurs trois voix font la majorité de l'un ou l'autre camp et si on imagine mal qu'ils votent en faveur du candidat indépendantiste, ils peuvent choisir de s'abstenir au 2ème et au 3ème tour de scrutin.
Le problème, c'est qu'au troisième tour, la majorité relative suffit.
Et en cas d'égalité, à 25 contre 25, l'élection se fait au bénéfice de l'âge. C'est le plus âgé qui est élu et, dans ce cas de figure, l'avantage va aux indépendantistes.
A titre d'exemple, c'est Roch Wamytan qui est le doyen du Congrès et c'est lui qui présidera, à ce titre, l'élection du président du Congrès.
L'élection d'un président indépendantiste n'est donc pas à exclure.