"Il faut avancer parce que la Calédonie ne peut pas attendre !"
Manuel Valls a quitté la Nouvelle-Calédonie après une visite d'une semaine. Il affirme que l'accord de Bougival est conforté et que les réunions du comité de rédaction ont permis d'avancer considérablement.

Le ministre des outremer a quitté mardi soir la Nouvelle-Calédonie au terme d'une visite d'une semaine. Un départ reporté à deux reprises. La première fois pour la poursuite du travail du comité de rédaction et la seconde pour un entretien, mardi matin, avec la nouvelle délégation du FLNKS. Avant son départ, il a dressé le bilan de ce séjour face à la presse et il a affiché sa satisfaction. Il déclare que "l'accord de Bougival que certains considéraient comme mort-né est conforté et que nous avons considérablement avancé".
Manuel Valls salue notamment le travail du comité de rédaction qui s'est réuni à trois reprises et qui a stabilisé le projet de loi constitutionnelle, même si le travail juridique n'est pas terminé, dit-il, et il affirme que les travaux ont été dominés par un grand esprit de responsabilité de la part des signataires, et surtout d’une volonté de le mettre en œuvre.
Interrogé sur le calendrier national et sur les conséquences d'une chute éventuelle du gouvernement Bayrou, il se montre confiant en affirmant que "L’État devra, quoi qu’il arrive, assurer la continuité des échanges et du cap tracé". Selon lui, la chute du gouvernement pourrait entraîner "un décalage de quelques jours ou de quelques semaines", mais sans remettre en cause le processus engagé.
Il reconnait toutefois qu'en cas de dissolution de l'Assemblée nationale, on entrerait dans une autre dimension.
Et justement, pour lui, cette instabilité nationale rend encore plus précieux cet accord. Parce que, selon lui, ne pas mettre en œuvre Bougival aujourd’hui, ce serait se retrouver dans un vide absolu.
"l’État ne se laissera pas surprendre cette fois-ci."
Le ministre a aussi été interrogé sur l'échange de trois heures qu'il avait eu le matin avec la nouvelle délégation du FLNKS
Conscient de l'inquiétude des calédoniens concernant les risques de troubles, en cas de mise en œuvre de l'accord sans le soutien de toute la mouvance indépendantiste, Manuel Valls énumère, avec prudence, 4 différences avec le passé.
La première c'est qu'il y a un accord. La deuxième c'est que cet accord est global avec une réforme constitutionnelle et un soutien national majoritaire. La troisième, c'est que le PALIKA et l'UPM ont signé cet accord et le soutiennent. La quatrième, enfin, déclare Manuel Valls c'est que "l’État ne se laissera pas surprendre cette fois-ci."
Le ministre des outremer qui estime qu'en conséquence, il faut avancer d'autant plus – dit-il – qu'il a senti, en Nouvelle-Calédonie, une envie de stabilité et de paix.