Fin de l'état d'urgence et maintien du couvre-feu

L'état d'urgence avait été instauré le jeudi 16 mai, trois jours après le déclenchement du mouvement insurrectionnel.
Il avait été demandé, notamment, par les non-indépendantistes qui y voyaient un moyen de reprendre un peu le contrôle de la situation, l'état d'urgence permettant notamment l'assignation à résidence des meneurs et des instigateurs de cette insurrection.
L'état d'urgence est instauré pour 12 jours et il venait à échéance aujourd'hui mais pour qu'il soit prorogé, il aurait fallu l'aval du parlement. Dans un communiqué, publié hier matin, l'Elysée indique que le Président de la République a décidé, pour le moment, de ne pas reconduire l'état d'urgence.
Il justifie sa levée en indiquant qu'il s'agit de permettre les réunions des différentes composantes du FLNKS et les déplacements sur les barrages, des élus ou responsables en mesure d’appeler à leur levée.
De son côté, le haut-commissaire a décidé, hier, de maintenir le couvre-feu.
Les précisions de son directeur de cabinet, Théophile de Lassus

Le haut-commissariat indique, par ailleurs, que les dernières 24h ont été marquées par un retour progressif à la normale. Les forces de l'ordre ont ainsi repris le contrôle dans les quartiers du Médipôle et de Boulari. 6 escadrons de gendarmes mobiles ont été mobilisés pour permettre la sécurisation de l'axe menant au CHT, mais il est conseillé pour y accéder, de passer par le pont des Erudits. Au total 120 carcasses de voitures ont été enlevées de cette zone,
Dans la nuit de dimanche à lundi, près de 25 barrages ont été nettoyés dans les secteurs de Magenta, Tuband, Montravel, Normandie et Vallée du Tir

Concernant le bilan, le haut-commissariat rappelle les 7 morts, dont 2 gendarmes et il fait état de 122 gendarmes et policiers blessés.
Au total, plus de 460 personnes ont été interpellées.