Filet anti-requin : la société sélectionnée explique le procédé
La SCADEM - Société Calédonienne de Dépollution et d’Expertises Maritimes - créée en 2002 à Nouméa, est la seule société de travaux sous-marins et hyperbares certifiée de Nouvelle-Calédonie. Elle aura donc la charge de poser ces filets dans la baie, mais également de les entretenir. Une mission à la fois délicate et innovante aux vues de la surface de la baie à protéger, soit environ 4500m², une première mondiale. "On est parti sur un filet de production française, ce sont des ronds de 350 mm donc 35 cm de diamètre qui ont fait leur preuve sur des anti-éboulement de falaise explique Jean-Pierre Garceran, son fondateur et gérant, ancien plongeur-démineur de la Marine Nationale. A l’origine, pendant la 2nde guerre mondiale ces filets étaient anti-intrusion, anti sous-marin et anti-torpille. Donc nous on a le même problème pas avec les sous-marin et les torpilles mais avec nos requins qui font des intrusions sur nos plages et qui font des dégâts. Ce filet a été retenu donc solide en inox en 316L pour rester dans l'eau de mer. Une barrière physique très difficile à détruire qui sera maintenu en surface par des bouées en continu sur une longueur environ de 750 m." Une fois par mois, l’entretien sera assuré par la SCADEM, habituée de ce type d’opérations.
Concernant les délais, Jean-Pierre Garceran se veut optimiste et prévoit une installation prête avant la fin de l’année 2023. L’enjeu de ce dispositif est crucial, puisque d’autres plages et zones de baignades comme celles du Château Royal, de l’Anse Vata, du Kuendu Beach ou de l’Îlot Maître pourraient être concernées.