Féminicides : 2 mamans témoignent
Leurs représentantes souhaitaient avoir des engagements clairs de la part des institutions sur les moyens dévolus à la lutte contre ce phénomène que l’on peut considérer comme un fléau, aujourd’hui, en Calédonie. Au gouvernement, elles ont été reçues par Isabelle Champmoreau ; en charge notamment de violences intrafamiliales, elle leurs a rappelé les priorités définies par le grenelle.
Après un détour et une halte devant le haut-commissariat, les manifestants se sont rendus boulevard Vauban où une délégation a été reçue par le président du Congrès. Pour Roch Wamytan, qui est également chef coutumier et diacre à La Conception, la lutte contre les violences faites aux femmes passe aussi par le renforcement de la cellule familiale.
Parmi les manifestants ce matin, Thérèse, la maman de Maureen ; en février dernier, le corps inanimé de la jeune avait été découvert sur le bord de la route à Houailou. Dans un 1er temps, sa mort avait été attribué à un accident de la circulation mais face aux doutes des enquêteurs de la gendarmerie, son compagnon était confondu et interpellé moins d’un mois plus tard. Un drame dont Thérèse souhaite témoigner pour rompre le silence.
Parmi les manifestants également, Marie, la maman de Corine ; une de ces trop nombreuses jeunes filles à avoir succombé au coups de son compagnon. On s’en souvient, début août, le corps sans vie de Corine avait été découvert au Vallon Dore, au Mont-Dore. Il était caché sous des branchages. Son compagnon, scolarisé dans le même lycée que la victime, avait été interpellé à Lifou où il avait fui le lendemain du drame. Il avait dû être hospitalisé car il avait lui-même tenté de mettre fin à ses jours.
Parmi toutes les initiatives qui sont prises pour lutter contre les violences conjugales, la mission à la condition féminine de la Province sud vous propose de découvrir une exposition très originale. Il s'agit d'une exposition réalisée par des étudiants en BTS du lycée du grand Nouméa et intitulée "regards croisés et violence", elle est le fruit d'un travail de plus de deux ans dont l'objectif était d'utiliser les arts pour mettre des mots et des images sur la violence.
